Près des deux tiers des Canadiens (63%) veulent réduire leur endettement cette année, selon un sondage réalisé par Pricewaterhouse Coopers (PwC). Ce désir aura nécessairement un impact sur les revenus des banques canadiennes, indique la firme comptable.
Le nombre de Canadiens voulant réduire le poids de leur endettement a augmenté de 4,5 points de pourcentage. La firme constate aussi que cet état d’esprit s’observe tant chez les ménages mal à l’aise avec le poids de leurs dettes que chez ceux qui sont confortables avec leur situation financière.
Les répondants sont presque aussi nombreux à dire qu’ils repousseront des projets comme la rénovation ou l’achat d’une nouvelle voiture.
Parmi les répondants, on apprend que près de 58% des retraités ont des dettes. La plupart 40% sont cependant inférieurs à 100 000$.
Les auteurs considèrent que les résultats pointent vers un ralentissement de la croissance des prêts aux particuliers. Une conclusion évoquée par de nombreux observateurs du secteur bancaire. D’ailleurs, les banques canadiennes perçoivent 26% des prêts aux particuliers. La part de ses prêts dans leur actif est de 27%.
Dans un contexte fortement concurrentiel où les banques auront peu de marge de manœuvre du côté des taux d’intérêt, PwC croit que les institutions financières devront concentrer leur effort sur le service à la clientèle.
Ces commentaires rejoignent ceux du pdg de la Banque Nationale, Louis Vachon. En entrevue avec LesAffaires.com en marge de l’assemblée des actionnaires, le dirigeant a affirmé que la forte concurrence en ce qui a trait au taux d’intérêt n’était pas soutenable. La banque montréalaise préférerait miser sur le service à la clientèle pour se démarquer.
L’endettement des retraités doit amener les banques à considérer différemment les «étapes financières traditionnelles de la vie». Les situations financières des ménages sont plus complexes et demandent des conseils davantage personnalisés.