Avec 205 votes et 228 votes contre, le plan de sauvetage du secteur financier n’a pas obtenu l’aval de la Chambre des représentants.
Dans l’ensemble, les démocrates ont voté en faveur du plan à 140 pour et 95 contre. Ce sont les républicains qui ont démontré la résistance la plus farouche avec 133 votes contre et seulement 65 votes pour, selon les chiffres de la chaîne d’information CNN.
Ces résultats sont intervenus à l’issue d’un débat qui a duré quatre heures et d'un vote d'une demi-heure.
Le président des États-Unis, George W Bush s'est dit "très déçu" de ce vote, selon son porte-parole.
Dès le départ, le consensus a été difficile et le plan présenté à la Chambre des représentants comprenait de nombreuses dispositions supplémentaires visant à protéger les intérêts des contribuables américains. Cependant, des voix se sont élevées critiquant le plan et mettant en question son efficacité.
«Une des craintes qui persiste est que ce plan ne soit pas assez exhaustif. La participation au programme pourrait être limitée compte tenu des limites imposées aux salaires des cadres. D’autre part, le fait que l’exécution soit progressive pourrait causer des problèmes pratiques de mise en œuvre», souligne Lana Chan, analyste à la BMO. «D’autre part, rien ne dit qu’une récession sera évité», ajoute-t-elle.
Malgré ces réserves, Lana Chan s’attendait ce matin à ce que le plan obtienne l’aval de la Chambre. Le rejet prend de court la plupart des économistes. Les investisseurs ont réagi en entrainant les cours de bourse dans un crash généralisé qui a mené le S&P500 à points et le TSX à 1 137 points et 11 300 points.
