Le gouvernement américain a payé trop cher pour appuyer AIG

Publié le 17/11/2009 à 07:04

Le gouvernement américain a payé trop cher pour appuyer AIG

Publié le 17/11/2009 à 07:04

Neil Barofsky. Photo: Bloomberg.

Des responsables supervisant le plan de soutien au géant de l'assurance AIG estiment que des banques partenaires ont reçu des financements excessifs.

La Réserve fédérale de New York, alors pilotée par le futur secrétaire aux Finances, Timothy Geithner, a payé aux sociétés en relations d'affaires avec l'assureur des titres valorisés à leur valeur faciale, en plein krach boursier, afin qu'elles oublient des contrats de garantie signés avec AIG. Il s'agissait de laisser un peu de cash à la société sur la corde raide.

Neil Barofsky, inspecteur général spécial chargé du dossier sur le financement exceptionnel des établissements financiers de 700 milliards $ approuvé en octobre 2008, souligne que des établissements étrangers ont bénéficié de traitements de faveur. Pour éviter la faillite d'AIG, le gouvernement américain a suivi l'avis du régulateur bancaire français, et accepté que les dettes de l'assureur vis-à-vis de banques françaises soient remboursées en totalité. Ceci, sur les deniers publics.

Les premières mesures de renflouement ont été prises «sans presque aucune considération indépendante sur les termes de la transaction ou l'impact que cela aurait sur le futur d'AIG» constate le rapporteur.

Par conséquent, des milliards de dollars sont allés inutilement à des banques américaines comme Goldman Sachs, Wachovia ou Merrill Lynch, mais aussi à des européennes comme Société Générale, Deutsche bank, UBS ou Calyon.

La Réserve fédérale avait refusé dans un premier temps de révéler les noms des banques bénéficiaires de ces financements publics que M. Barofsky estime indus. Le financement de AIG aura coûté en définitive plus de 180 milliards $ aux contribuables américains.

Le Trésor a besoin de meilleurs outils pour traiter les faillites imminentes de grandes institutions en temps de crise, a reconnu sa porte-parole Meg Reilly.

 

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