La fusion NYSE Euronext-Deutsche Börse enterrée

Publié le 01/02/2012 à 06:56

La fusion NYSE Euronext-Deutsche Börse enterrée

Publié le 01/02/2012 à 06:56

Par AFP

Photo : Bloomberg

Deutsche Börse a annoncé mercredi que la Commission européenne avait décidé de rejeter le projet de fusion avec NYSE Euronext, un avis négatif synonyme d'échec de la création de la première Bourse du monde.

La Commission européenne a estimé que cette fusion aurait "considérablement nui à la concurrence" sur le marché des échanges de produits dérivés en Europe, a indiqué Deutsche Börse dans un communiqué.

Une telle décision des autorités européennes de la Concurrence avait été largement été anticipée par le marché, aussi l'action Deutsche Börse ne s'effondrait-elle pas mercredi à la Bourse de Francfort, et après un moment de flottement, repartait en nette hausse (+1,02% à 45,46 euros à 6h00, heure de Montréal).

Le titre NYSE Euronext, suspendu à la Bourse de Paris quelques minutes dans la matinée à la demande du groupe et dans l'attente du communiqué, a en revanche repris en baisse de 1,48% à 20,30 euros.

Dans des communiqués séparés, Deutsche Börse et NYSE Euronext ont fait part de leur "déception" et ont tous deux exprimé leur intention de poursuivre désormais leurs activités chacun de leur côté.

"C'est un jour noir pour l'Europe et pour sa compétitivité future sur les marchés financiers mondiaux" a déclaré Reto Francioni, le patron de Deutsche Börse, lors d'une conférence de presse à Francfort (ouest).

NYSE Euronext et Deutsche Börse ont aussi évoqué leur "profond désaccord" avec l'avis de la Commission européenne, qui devait l'annoncer officiellement un peu plus tard mercredi.

Sa décision repose sur une définition du marché "étriquée et éloignée de la réalité, qui ne saisit pas la nature globale de la concurrence sur le marché des dérivés", dont la majeure partie des échanges se fait en réalité en dehors des Bourses réglementées, a ajouté M. Francioni.

Aussi le nouvel ensemble formé par NYSE Euronext et Deutsche Börse "aurait été le partenaire idéal des autorités européennes de la réglementation, pour soutenir la réalisation de marchés plus standardisés, plus transparents et plus stables en Europe et dans le monde", selon lui.

D'ailleurs les multiples autres autorités de réglementation concernées, notamment aux États-Unis, avaient donné leur aval à la fusion, a-t-il rappelé.

Les deux groupes n'ont pas à rougir de leur échec, selon lui : "Nous avons fait tout notre possible pour convaincre la Commission européenne".

"Deutsche Börse est bien équipé et a suffisamment de force pour continuer à croître sans la fusion" a assuré son patron, évoquant notamment la consolidation à 100% de la plateforme d'échanges de dérivés Eurex, qui devrait apporter 100 millions d'euros supplémentaires au chiffre d'affaires en 2012.

De son côté NYSE Euronext a déclaré qu'il entendait désormais se concentrer sur la stratégie qu'il a menée ces derniers temps et qui passe notamment par une diversification de ses activités, alors qu'il dépend encore trop des échanges d'actions, segment où les marges sont faibles et la concurrence des Bourses alternatives de plus en plus forte.

Pour consoler ses actionnaires, NYSE Euronext a en outre indiqué vouloir reprendre en février son programme de rachat d'actions, qui porte sur 550 millions de dollars (418 M EUR).

 

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