ING Direct qui a connu une croissance fulgurante au cours des deux dernières années à un rythme de 100 000 à 120 000 nouveaux clients par année, planifie accroître ses services de façon indépendante, sans l'appui de la Banque Scotia.
Lors d'une conférence de presse, mercredi, le président-directeur général Peter Aceto a indiqué que l'un des produits qui pourrait être prochainement offert serait une carte de crédit qui viendrait s'ajouter aux opérations quotidiennes.
Un autre défi serait de bonifier le secteur des prêts hypothécaires, a-t-il ajouté. "Nous sommes très confiants dans notre capacité d'offrir plus de prêts hypothécaires par notre canal direct. Notre clientèle nous demande de plus en plus de services maintenant que les Canadiens sont devenus plus familiers avec cette façon de transiger ses opérations directement. Nous représentons vraiment la meilleure option pour eux."
Selon Mark Vandenbosh, professeur à l'École de commerce Richard Ivey de London, en Ontario, les clients d'ING ont été attirés par le côté "rebelle" de la banque, qui s'affiche comme un choix aux grandes banques habituelles.
La Scotia aura donc fort à faire pour préserver ce délicat équilibre si elle souhaite garder les clients fidèles à ING.
"Les gens se sont tournés vers ING pour différentes raisons et l'une d'elles est ce côté un peu rebelle. Je sais que "c'est mon intérêt qui compte", mais à cela s'ajoute le fait que je n'ai pas eu à faire affaires avec une grosse banque", a expliqué M. Vandenbosh.
"S'ils commencent à mettre à mal cette relation, cela pourrait devenir problématique", a-t-il renchéri.
La Banque Scotia s'est mise à courtiser une clientèle plus jeune, notamment en concluant des partenariats avec les cinémas Cineplex et la LNH, a de son côté indiqué le professeur de marketing de l'université Queen's Kenneth Wong.