Monique Leroux, présidente et directrice générale du Mouvement Desjardins.
La présidente du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, a refusé net de discuter de sa rémunération, à l’occasion de l’ouverture de l’assemblée générale annuelle de Desjardins.
«Bien entendu, je ne commenterai pas là-dessus», a-t-elle répondu sèchement, en conférence de presse, aux questions de journalistes intéressés à connaître son point de vue à ce propos, après des semaines de débats sur le sujet.
En 2012, la rémunération totale de la présidente s’est élevée à 3,34 millions (M$), en hausse de 8,4% par rapport aux 3,08M$ qu’elle avait touché en 2011. De cette somme, un montant de 1,18M$ correspond à la valeur acquise par son régime de retraite durant l’été.
Il n’en fallait pas plus pour que s’insurge l’ancien député et fondateur du Mouvement d’éducation et de défenses des actionnaires (MEDAC), Yves Michaud, jugeant effroyable l’augmentation du salaire de Mme Leroux, qui aurait augmenté de 1,5 M$ en quatre ans.
«Que pas une ou un des dirigeants des caisses populaires Desjardins n’ait fait connaître son opposition au salaire déraisonnable de la présidente me sidère et m’irrite au plus haut point. Le fondateur de Desjardins doit frétiller dans sa tombe», a-t-il déclaré au journal Le Soleil, de Québec, en lançant l’idée de la mise sur pied d’un Mouvement de surveillance des caisses Desjardins (MSCD).
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Desjardins a répliqué en rappelant notamment que la rémunération de sa présidente correspondait à 98% de la médiane des groupes financiers coopératifs de même envergure et à 62% de la médiane «du marché financier canadien». Sur ce, la présidente a refusé d'émettre aucun commentaire supplémentaire.