Photo : Presse canadienne
L'ex-financier montréalais Earl Jones a plaidé coupable à deux accusations globales dans une affaire de fraude de 50,3 millions de dollars. La juge Hélène Morin, de la Cour du Québec, fera connaître la sentence d'Earl Jones le 15 février prochain.
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Earl Jones encourt une peine de 11 ans de réclusion pour avoir floué 158 investisseurs de 1982 à 2009. Cette peine a été demandé d'un commun accord par le procureur de la Couronne et l'avocat de la défense.
Des victimes soulagées
Au sortir de la salle d'audience, certaines des victimes du conseiller financier déchu se sont déclarées satisfaites de la rapidité des procédures judiciaires dans ce dossier.
Pendant les procédures en salle d'audience, vendredi, Earl Jones a sangloté presque sans arrêt. Dans une déclaration qu'il a fait lire à la Cour par son avocat, M.Jones a soutenu qu'il n'y avait pas de mots pour transmettre ses excuses pour tout le mal qu'il a fait. Earl Jones s'est dit conscient d'avoir trompé la confiance de ses clients, amis et membres de sa famille, et d'avoir ruiné leurs vies.
Détails du plaidoyer
La première accusation, pour laquelle il a plaidé coupable, porte sur la période de 1982 à 2004, pour des malversations totalisant 20,6 millions de dollars.
La deuxième touche la période de septembre 2004 à juillet 2009, pour laquelle les fraudes totalisent 29,7 millions de dollars. La seconde série de fraudes expose l'accusé à une sentence beaucoup plus lourde.
Le plaidoyer a été enregistré au tribunal ce matin, au Palais de justice de Montréal.
Earl Jones a déjà admis en décembre dernier à un syndic de faillite qu'il avait bel et bien utilisé des fonds des comptes de ses clients pour sa propre entreprise personnelle, pendant 25 ans.
Le soi-disant conseiller financier s'était alors confié à Gilles Robillard du syndic de la firme RSM Richter Chamberland. M. Robillard a affirmé qu'Earl Jones a soutenu avoir commencé à piger dans le compte de ses victimes cinq ans après avoir fondé son entreprise, soit il y a 20 ou 25 ans.
Earl Jones était en liberté jusqu'à aujourd'hui après avoir versé une caution de 30 000 $.
Avec PC