Au-delà d'un échec propre à BATS, cet accident démontre, selon ces analystes, que l'incident qui avait fait chuter en mai 2010 l'indice Dow Jones de plus de 1 000 points en quelques minutes en raison d'un engorgement des échanges commandés par des programmes informatiques, n'était pas isolé.
En effet, malgré la mise en place depuis de coupe-circuits imposés aux plateformes électroniques par les régulateurs, "cela montre qu'un système où la machine a remplacé l'homme, non seulement n'est pas à l'abri de l'erreur mais qu'il peut tout simplement s'arrêter de fonctionner", a souligné M. Volokhine.
"C'est plus que de la malchance pour la compagnie, c'est le signe qu'avec l'automatisation des échanges, un simple incident peut remettre en cause l'intégrité du marché", a-t-il continué.
Plus grave encore, pour Peter Cardillo, "ce type de gros titres éloigne encore davantage les petits investisseurs d'un marché sur lequel ils ne se sentent plus capables de peser".
A l'opposé, pour certains spécialistes, cet événement prouve la fiabilité des échanges électroniques.
"Ce n'est pas si négatif" pour les échanges électroniques, a estimé Ciamac Moallemi, professeur à la Columbia Business School. "La situation a été rapidement contenue, les marchés plus larges n'ont pas été si perturbés que cela, les échanges (erronés) ont été annulés, et les coupe-circuits ont fonctionné".