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La tentation d’accorder des prêts plus facilement est grande, mais les banques ne doivent pas y succomber, prévient Julie Dickson, surintendante des institutions financières du Canada, souvent présentée comme le chien de garde des banques canadiennes.
Les banques ressentent une pression concurrentielle accrue dans le secteur du prêt aux consommateurs alors que le nombre de débiteurs diminue. Leur marge s’en trouve réduite.
Dans ce secteur, les banques génèrent leur profit en empruntant l’argent des épargnants à très faible taux pour accorder des prêts à taux d’intérêt plus élevé aux débiteurs. Avec les taux d’intérêt historiquement bas, la marge dont dispose les banques pour se livrer concurrence n’est pas si grande.
De plus, des consommateurs, même endettés, voudront profiter des taux d’intérêt historiquement bas pour emprunter davantage.
Dans un discours prononcé à Toronto, Mme Dickson a dit qu’elle craignait que les banques soient tentées d’abaisser les critères d’accès au crédit afin de gonfler leur portefeuille de prêts.
«Notre crainte est que, dans le contexte actuel, il y aura énormément de pression sur les banques pour assouplir leurs critères d’accès au crédit, a-t-elle dit aux journalistes torontois en marge de la conférence. C’est un avertissement de la part du Bureau du surintendant des institutions financières du Canada.»
Mme Dickson a dit que le Bureau accroîtra sa vigilance dans ce dossier et que la qualité des prêts consentis aux consommateurs sera davantage surveillée.