«L’usine a été fermée en 2005, le centre de recherche fermera à la fin de la semaine. Tant et si bien que la semaine prochaine, il ne restera pratiquement plus ici que des bureaux», explique Vincent Lamoureux.
Valeur en baisse de 30%
Une baisse d’activité qui n’a pas été sans conséquence sur la valeur foncière de ses installations. Au dernier rôle d’évaluation foncière de Montréal, le complexe compris entre le 16 701 et le 16 711 de l’autoroute Transcanadienne (A-40) a vu sa valeur globale chuter drastiquement de 31,9%, à 57,8M$, ou 70,8M$ en y incluant la valeur du terrain (13M$).
À titre de comparaison, au rôle d’évaluation de 2007, la même adresse civique s’était vu attribuer une valeur de 95M$, ou de 104,1M$ en y incluant la valeur du terrain (9M$). On remarque qu’alors que la valeur du terrain a bondi de 44%, celle du complexe immobilier a chuté elle de pas moins de 26%.
Le fait que plus des deux tiers de ces installations soient aujourd’hui quasi désertes, explique en grande partie cette baisse abrupte de valeur. Son évaluation aurait été différente si l’entreprise avait réussi, comme elle l’aurait voulu, à louer une partie de ses locaux après la fermeture de son usine. Mais ces efforts furent vains, explique M. Lamoureux.
Une décroissance constante
Le bâtiment original a été construit en 1969. Le complexe a connu de nombreux agrandissements par la suite, dont un important il y a dix ans, laissant à l’époque présager une prospérité sans borne pour l’industrie pharmaceutique québécoise.
Quelque 250 M$ y avait alors été investis, dont 118 M$ pour l’érection de nouvelles installations de recherche. Cet investissement nouveau avait entraîné la création de 200 nouveaux travailleurs.
«Que voulez-vous ? Il y a eu beaucoup de consolidation à l’échelle mondiale et nous en faisons partie», répond M. Lamoureux.