À la fin juin, l’Institut économique de Montréal (IEDM) a attribué la pénurie de médicaments génériques à la diminution des prix plafond imposés par les pouvoirs publics. Le nombre de ruptures de stock est passé de 33 en 2006 à 207 en 2010. Le think thank note que la pénurie est plus sévère du côté des médicaments injectables.
Louis Pilon constate cette difficulté et croit que les hôpitaux devront revoir leur pratique pour éviter d’autres épisodes de pénurie. « La stratégie du plus bas soumissionnaire adopté par les hôpitaux créé des situations de monopole, déplore l’entrepreneur. Les gouvernements devront encourager la diversification des sources d’approvisionnement pour éviter les pénuries. »
« Pour nous, le moment ne pourrait pas être meilleur, ajoute M. Pilon. Malheureusement, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les difficultés qu’ont connues d’autres fabricants de médicaments injectables nous ouvrent des portes. »
Un premier pas vers une vente de l’entreprise?
Le partenariat avec Agila est-il un premier pas d’une mise en vente à la société indienne? Pas du tout, répond M. Pilon, qui est l’actionnaire de contrôle de l’entreprise de capital privé. Il se présente comme un acheteur plutôt qu’une cible d’achat. « Lorsque j’ai pris le contrôle de la société en 2006, c’était pour la faire grandir », raconte-t-il.
L’entrepreneur a acquis l’entreprise familiale de Colombie-Britannique en 2006. La même année, il achète le fabricant de produits naturels Wampole, fondé en 1893. L’année suivante, il déménage le siège social de JAMP au Québec.
Dans la dernière année, JAMP a acquis les Produits naturels Leblanc et Curaphyte par le biais de Wamplole. « Pour les acquisitions, nous sommes très actifs, ajoute M Pilon. Nous sommes à l’affût. Nous avons la capacité financière de faire des acquisitions importantes. »
En excluant les activités d’Agila-Pharma, JAMP anticipe un revenu annuel de 40 millions cette année.