Donner une nouvelle vie aux débris de chantier


Édition du 15 Mars 2014

Donner une nouvelle vie aux débris de chantier


Édition du 15 Mars 2014

Par Claudine Hébert

Intérêt aux États-Unis

Le Woodpecker a déjà trouvé preneur en Ontario et dans quelques États américains, tels le Rhode Island, l'Oregon et la Floride. Le marché américain, insiste M. Lortie, se montre de plus en plus intéressé par la technologie sherbrookoise.

Il ne suffit pas de vouloir récupérer du bois. Il faut aussi un débouché, une valeur ajoutée au produit. «Dans le Rhode Island, par exemple, l'entreprise récupère le bois pour des producteurs d'énergie de biomasse. En Ontario, le bois récupéré est utilisé pour la production d'énergie lors des périodes de très grand froid», indique Nathanaël Lortie.

Au Québec, Écoservices Tria, un centre de tri et de transformation de débris de construction et de démolition de La Prairie, figure parmi les premiers clients à avoir utilisé la technologie d'Eagle Vizion. «Depuis l'achat du système de tri optique en 2008, on peut récupérer le bois qui prenait auparavant le chemin du dépotoir», dit Charles Tremblay, propriétaire d'Écoservices Tria.

Il s'agit de la composante la plus technologique de son entreprise, dit-il.

«Au début, il a fallu apporter plusieurs ajustements pour maximiser son fonctionnement. Aujourd'hui, il détecte les résidus de moins de 25 cm», soutient M. Tremblay.

Écoservices Tria tire 70 % de ses revenus de la récolte des matières. «Nos tarifs correspondent à une économie de 5 à 10 % sur le prix réclamé par les sites d'enfouissement», précise M. Tremblay. L'autre partie des revenus provient, elle, de la vente des matériaux issus de la récupération.

La technologie Woodpecker sera aussi un élément important du nouveau centre Valoris, construit au coût de 30 millions de dollars à Bury, en Estrie. À cet endroit, le Woodpecker procédera à deux analyses afin de détecter les résidus qui auraient échappé au tri optique.

«Il reste encore quelques améliorations à apporter au tri optique. Le bois franc verni, par exemple, affiche une signature semblable à certains plastiques. D'où la nécessité d'utiliser un convoyeur procédant à une seconde analyse», explique Nathanaël Lortie.

Enfin, les systèmes de tri optique d'Eagle Vizion permettent déjà de récupérer le plastique, la brique, la styromousse, les métaux et les tissus. Prochaine étape : améliorer le tri optique du gypse.

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