Le géant du génie-conseil SNC-Lavalin propose de faire la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 à coût moindre.
La multinationale demande du temps pour examiner les données du rapport d'Hydro-Québec et suggère même d'exploiter la centrale de Bécancour avec un bail, une autre option, comme dans d'autres pays. Elle met donc en garde le gouvernement Marois contre la précipitation dans ce dossier.
SNC Lavalin réagit ainsi à l'annonce de la fermeture de la seule centrale nucléaire du Québec. Hydro plaide en effet que la réfection coûterait 4,3 milliards $ et n'est pas économiquement viable, parce qu'elle produirait de l'électricité à un coût supérieur au marché.
Le déclassement a donc été choisi, au coût de 1,8 milliard $, sur 50 ans.
SNC-Lavalin semble prudemment remettre en doute les données d'Hydro-Québec. Propriétaire de la technologie du réacteur Candu utilisée à Gentilly, l'entreprise ne cache pas son intérêt dans la réfection, voire l'exploitation, de la centrale.
Le vice-président exécutif de SNC-Lavalin et membre du conseil d'administration de Candu, Patrick Lamarre, estime que l'expérience de son entreprise dans la réfection d'équipements similaires ailleurs au Canada et dans le monde rend ce type de projet de moins en moins onéreux.
"On va être rendu à six-sept (projets de réfection du même genre)", a-t-il dit dans une entrevue téléphonique à La Presse Canadienne jeudi.