Shell : il faut stopper le démantèlement de la raffinerie, dit Bernard Landry

Publié le 14/12/2010 à 15:30, mis à jour le 14/12/2010 à 17:09

Shell : il faut stopper le démantèlement de la raffinerie, dit Bernard Landry

Publié le 14/12/2010 à 15:30, mis à jour le 14/12/2010 à 17:09

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloobmerg

Il ne faut pas hésiter à bloquer le démantèlement de la raffinerie de Shell à Montréal-est, a affirmé aujourd'hui l'ex premier ministre du Québec Bernard Landry à Montréal.

Invité par l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie pour expliquer s'il est possible d'envisager l'indépendance énergétique du Québec, l'ancien chef péquiste a lancé ces propos alors qu'il était interrogé par les participants au dîner-conférence.

La question a été lancée par le président du syndicat des employés de la raffinerie Jean-Claude Rocheleau.

Selon lui, il faut arrêter la démolition des installations de la pétrolière néerlandaise puisque les « dommages collatéraux seront invraisemblables ».

« Si la raffinerie ferme, nos autres raffineries ne seront pas en mesure de satisfaire nos propres besoins », a poursuivi M. Landry.

D'ailleurs, cette situation serait pire sur la balance commerciale de la province – la différence entre la valeur des exportations et celles des importations – puisqu'il faudra alors acheter hors du Québec des produits finis, à plus haute valeur ajoutée, plutôt que du pétrole brut.

Plusieurs industries oeuvrant dans les plastiques ou d'autres produits dérivés seront aussi affectées, soutient l'ancien premier ministre.

« Il y a des moyens juridiques pour empêcher cette chose », a-t-il insisté, référant aux autorisations exigées par la Loi sur les produits pétroliers avant que Shell ne puisse défaire sa raffinerie.

M. Landry a profité de l'occasion pour insister sur le besoin d'améliorer la productivité au Québec afin de surmonter le déséquilibre démographique qui pèsera lourd, notamment sur les finances publiques de la province.

Et les capacités sont au rendez-vous, soutient-il. « Si le Québec a pu passer de ce qu'il était il y a un demi-siècle à ce qu'il est aujourd'hui, cela veut dire qu'il y a d'énormes possibilités. Il y a dans cette salle des représentants de compagnies qui dominent le monde dans leur catégorie. »

Pour ce qui est de la productivité, « il faut valoriser chaque heure travaillée », en remplaçant les emplois perdus par des emplois mieux rémunérés et en privilégiant la recherche et le développement. L'éducation n'est pas en reste, alors qu'elle doit devenir « une passion nationale », de dire M. Landry.

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