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L'agence de notation Standard & Poor's (S&P) envisage d'abaisser la note de solvabilité financière attribuée au géant minier anglo-australien Rio Tinto qui pourrait devoir vendre des actifs pour redresser ses comptes.

L'agence de notation a révisé mardi de « stable » à « négative » la perspective qui accompagne la note « A » du groupe minier. Celle-ci correspond à un emprunteur solide, mais susceptible d'être affecté par des changements de la situation économique.

S&P indique qu'elle pourrait déclasser Rio Tinto dans les douze à dix-huit prochains mois, en raison d'un endettement brut qui s'est creusé à 26,7 milliards de dollars américains fin 2012 (20,3 milliards d'euros), contre 21,5 milliards USD au début de l'année.

Rio Tinto serait donc sanctionnée « en cas d'accroissement supplémentaire de cette dette », mais aussi en cas de « baisse des cours du minerai de fer à 120 dollars la tonne ou en déca », a précisé l'agence.

Le groupe anglo-australien est le deuxième producteur mondial de minerai de fer après le brésilien Vale

Il a essuyé en 2012 sa première perte annuelle (-2,99 milliards de dollars) depuis sa double cotation à Londres et Sydney en 1995, en raison de dépréciations massives d'actifs et du déclin des prix des matières premières par rapport à 2011, de l'ordre de 24 % pour le minerai de fer, de 10 % pour le cuivre et de 16 % pour l'aluminium.

Comme d'autres géants miniers, Rio Tinto a été contraint de déprécier ses actifs de plusieurs milliards de dollars après s'être lancé dans une campagne d'acquisitions surpayées en pleine bulle des matières premières.

Le groupe s'est fixé un objectif de réduction de ses coûts d'exploitation de 5 milliards de dollars pour 2013 et 2014, et de 13 milliards USD pour ses investissements 2013.