2009 a été catastrophique pour Oleg Deripaska. Photo : Bloomberg.
Rusal, l’un des principaux rivaux d’Alcan, a déposé un projet d’introduction à la Bourse de Hong Kong. Son objectif ? Dénicher l’argent nécessaire pour réduire son endettement.
Le holding russe Rusal, spécialisé dans l’aluminium, entend vendre pour 1,6 milliard d’actions ordinaires, à un prix oscillant entre 9,1 et 12,5 dollars de Hong-Kong (soit entre 1,2 et 1,6 dollars américains). Du coup, il décrocherait aux alentours de 2 milliards de dollars américains auprès d’investisseurs. Et si cela ne suffisait pas, on pourrait aussi assister à une introduction au Nyse Euronext...
L’argent ainsi glané servira à réduire la dette du holding, qui s’élève actuellement à 15 milliards de dollars américains. Au cours des six premiers mois de son exercice fiscal, Rusal a enregistré une perte nette de 868 millions de dollars américains, contre un profit de 1,4 milliard un an plus tôt. Son chiffre d’affaires a atteint 3,76 milliards de dollars américains, en chute de 55% en un an.
Plusieurs investisseurs ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt pour Rusal. L’homme d’affaires Robert Kuok et deux hedge funds – NR Investment ainsi que Paulson & Co – entendent en effet acquérir des actions à hauteur de respectivement 20, 50 et 100 millions de dollars américains. Et la banque russe de développement Vneshekonombank veut souscrire quelque 450 millions d’actions au prix de l’introduction en Bourse.
Malgré l’émission de nouvelles actions, Rusal restera sous le contrôle du milliardaire russe Oleg Deripaska, qui détiendra entre 48 et 53% du capital après l'opération. Celui-ci a longtemps été l’homme le plus riche de Russie, en fait jusqu’à l’an dernier, quand il a racheté les parts de son compatriote Mikhail Prokhorov dans Norilsk Nickel, juste avant que le titre celle-ci ne s’effondre de 80% à cause de la récession. Sa fortune est alors passée d’un coup de 28 à 3,5 G$ US…
PLUS : La vie mouvementée des oligarques