Achoppement sur la sous-traitance
À l'heure actuelle, les cadres exploitent l'usine d'Alma au tiers de sa capacité. La porte-parole de la direction de cette installation, Claudine Gagnon, indique que la priorité sera de redémarrer l'usine si l'entente est entérinée cette semaine.
"Les dirigeants syndicaux la présenteront aux employés, et on espère qu'elle sera acceptée à l'assemblée générale dans les prochains jours", a-t-elle dit.
Les travailleurs ont été mis en lock-out le 30 décembre dernier. Le conflit porte notamment sur le recours accru à la sous-traitance. L'entreprise a indiqué souhaiter remplacer ses travailleurs qui quittent pour la retraite par des sous-traitants dont les salaires seraient inférieurs.
Dans le litige, les syndiqués ont également dénoncé l'exploitation des barrages de Rio Tinto Alcan, qui continue à vendre sa production d'électricité à Hydro-Québec.
En avril dernier, Radio-Canada révélait que selon un rapport du ministère du Travail, Rio Tinto Alcan avait eu recours aux services d'un sous-traitant pour le transport du courrier. De plus, la multinationale aurait employé une salariée pour nettoyer des filtres et effectuer des prélèvements d'air, des tâches qui auraient été dévolues alors à un travailleur en lock-out.
Les lockoutés de Rio Tinto Alcan ont participé à de nombreuses manifestations depuis le début du conflit. Ils ont notamment marché d'Alma à Québec et organisé des manifestations pendant lesquelles de nombreuses organisations syndicales les ont rejoints, parfois d'aussi loin que de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud.
Lors de l'annonce de l'entente, lundi matin, Rio Tinto a indiqué que celle-ci était survenue "quelques heures plus tôt".