Photo : Bloomberg
Il est crucial que l’industrie du bois, des pâtes et papier se tourne vers les pays émergents, particulièrement la Chine, pour assurer sa croissance, a plaidé Joe Oliver, ministre des Ressources naturelles du Canada, dans un discours prononcé à Montréal devant l’Association technique des pâtes et papier du Canada.
Le premier ministre, Stephen Harper, entreprendra une visite officielle en Chine la semaine prochaine. «Le gouvernement veut qu’on soit mieux placé pour vendre des produits canadiens», a dit le ministre devant les participants de la Semaine du papier (PaperWeek 2012).
En point de presse, un collègue a demandé à M. Oliver si le développement de lien avec d’autres pays permettrait à l’industrie de réduire les risques que représentent les conflits commerciaux comme celui du bois d’œuvre. «C’est certain qu’il y a un avantage à avoir plus d’un client», a répondu le ministre dans un ton plus diplomatique.
Énergie
Les exportations de l’industrie forestières ne sont pas les seules que le gouvernement veut diversifier. Après le rejet du projet initial du pipeline Keystone de TransCanada par le gouvernement américain, Ottawa semble accorder encore plus d’importance à la diversification de ses partenaires commerciaux. Après le rejet, M. Harper aurait dit au président Barack Obama que «le Canada continuerait à diversifier ses exportations énergétiques.»
M. Oliver, pour sa part, dit garder espoir de voir le gouvernement américain approuver le projet Keystone. «Le projet est avantageux pour les États-Unis, notamment du point de vue de la sécurité, a commenté le ministre conservateur. On voit d’ailleurs ce qui arrive avec l’Iran qui menace le détroit d’Ormuz. C’est aussi un projet créateur d’emplois, et les Américains ont besoin d’emplois. »
Subvention
S’il a vanté les programmes et les subventions faites à l’industrie pendant son discours, le ministre s’est gardé d’annoncer d’autres programmes. «Nous voulons continuer à soutenir l’industrie forestière, qui est importante pour le pays, mais nous devons faire la part des choses entre les demandes de l’industrie et nos objectifs de réductions du déficit», a dit le ministre qui a refusé de donner plus de détails.
Lire aussi: L'économie canadienne indépendante des États-Unis ?