Ottawa autorise le rachat de Nexen par CNOOC

Publié le 07/12/2012 à 17:06, mis à jour le 07/12/2012 à 17:13

Ottawa autorise le rachat de Nexen par CNOOC

Publié le 07/12/2012 à 17:06, mis à jour le 07/12/2012 à 17:13

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Le gouvernement fédéral a autorisé vendredi le rachat de l'entreprise d'hydrocarbures canadienne Nexen (TSX:NXY) par la société d'État chinoise China National Offshore Oil Company (CNOOC) pour 15,1 milliards $.

Ottawa a du même coup approuvé une deuxième offre de prise de contrôle présentée par une société étrangère, soit celle de la société publique d'hydrocarbures malaisienne Petronas sur la canadienne Progress Energy Resources (TSX:PRQ), évaluée à six milliards $.

La décision sur Nexen était fort attendue par les entreprises intéressées et les milieux d'affaires.

Dans les deux cas, le gouvernement a déterminé que les acquisitions étaient "vraisemblablement à l'avantage net du Canada", après un examen effectué selon les critères de la Loi sur investissement Canada.

Le gouvernement Harper a aussi choisi ce moment pour publier ses politiques et lignes directrices pour les investissements étrangers.

Un point notable des nouvelles directives touche aux sociétés d'État étrangères qui chercheront dans l'avenir à acquérir le contrôle d'une entreprise canadienne de sables bitumineux: ces transactions ne seront considérées comme représentant un avantage net qu'à "titre exceptionnel seulement".

La transaction entre CNOOC et Nexen faisait l'objet d'une controverse, notamment parce que l'acheteur se trouve être la propriété exclusive du gouvernement chinois.

La période d'examen de l'offre d'achat sur l'entreprise de Calgary, assujettie à la Loi sur Investissement Canada, avait été prolongée jusqu'à lundi.

L'examen en vertu de la loi vise notamment à déterminer si l'accord présente un "bénéfice net" pour l'économie canadienne. Si oui, la transaction peut être autorisée. L'examen doit aussi déterminer si les acquisitions proposées sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale.

Les partis d'opposition dénonçaient depuis plus d'un an le concept de "bénéfice net", qu'ils considèrent mal défini.

À Ottawa, le Nouveau Parti démocratique (NPD) s'opposait à la vente pour des raisons de sécurité nationale ainsi que de protection de l'environnement et des droits de l'homme.

Quant à l'offre de Petronas, elle avait déjà été rejetée une première fois en octobre par le ministre de l'Industrie, Christian Paradis, qui avait fait valoir qu'elle ne répondait pas au critère du "bénéfice net" pour les Canadiens. Le ministre avait cependant donné 30 jours à Petronas pour soumettre une proposition révisée, ce qu'elle a fait.

Progress Energy Resources se concentre essentiellement sur l'exploration, le développement et la production de gaz naturel dans le nord-est de la Colombie-Britannique et le nord-ouest de l'Alberta.

La Commission européenne avait donné son feu vert, plus tôt vendredi, l'offre d'achat de CNOOC pour Nexen. Cette dernière est présente en mer du Nord, ce qui explique pourquoi la transaction projetée devait être approuvée par les autorités de réglementation européennes.

Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait déjà fait part de ses préoccupations au sujet des investissements étrangers réalisés par des sociétés d'État, dans son rapport annuel rendu public plus tôt cette année.

Bien que le SCRS n'ait nommé de façon précise ni pays ni entreprise, il a indiqué que "certaines sociétés d'État et entreprises privées entretenant des liens étroits avec leur gouvernement ont des intentions cachées ou reçoivent secrètement des renseignements pour faciliter leurs activités au pays".

Le premier ministre fédéral Stephen Harper avait a quant affirmé que la proposition d'entente impliquant CNOOC et Nexen soulevait de difficiles questions politiques.

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