Si la tendance se maintient, l’année 2012 devrait être une autre bonne année pour les fusions et acquisitions dans le secteur minier.
Selon un rapport de Ernst & Young, publié à l’occasion du congrès annuel du PDAC à Toronto, la valeur des F&A a augmenté de 43% entre 2010 et 2011, pour atteindre 165 milliards de dollars. Le volume des transactions a toutefois baissé de 10% pour se chiffrer à 1008.
«Cela signifie qu’il est de plus en plus difficile de trouver de bonnes ressources à long-terme», a expliqué Zahid Fazal, responsable du secteur minier au bureau montréalais de Ernst & Yong, en marge du congrès.
Selon lui, les grandes entreprises minières continueront d’être à l’affut d’acquisitions parce qu’elles ont realisé de bons profits et veulent s’assurer d’avoir accès aux ressources à des prix stables.
«Les minières ont de bons bilans financier et beaucoup d’encaisse». Qui plus est, leur ratio dette-équité est bas. Ce qui signifie deux choses: qu’elles peuvent se permettre d’emprunter et qu’elles vont laisser plus de place aux petites et moyennes enterprises minières sur le marché des actions.
Les juniors se sont plaintes d’un difficile accès au marché des actions et à d’autres types de financement, surtout dans la deuxième partie de 201, alors que le prix des métaux a baissé à la suite de la crise européenne et la décote des États-Unis.
Mais la confiance commence à revenir en 2012, ce qui devrait avantager les juniors, relate M. Zahal.
«Les grandes minières vont vouloir garantir leur approvisionnement et de bons prix pour les resources», poursuit-il. E&Y, comme d’autres joueurs, prévoit donc plus d’ententes de coentreprise et d’ententes d’approvisionnement (appelé Offtake en anglais) comme celles qui ont eu lieu en 2011 au Québec avec Tata Steel et New millennium ou encore plus récemmen,t, entre la chinoise Wisco et l’Ontarienne Adriana, en vue de la construction d’une mine de fer au Lac Otelnuk, au Nunavik.