Jusqu'à maintenant, les gouvernements du Québec et du Canada ont toujours soutenu l'industrie, notamment en finançant l'Institut du chrysotile, un organisme qui fait la promotion d'une utilisation dite « sécuritaire » du produit. Cette position controversée, que les spécialistes de la santé publique qualifient de « mensongère », a suscité une vive opposition de la part de la communauté internationale.
Au cours des dernières années, plusieurs États ont d'ailleurs tenté de faire inscrire l'amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux, dont l'exportation est encadrée par la Convention de Rotterdam. Cette procédure a échoué à cause de l'opposition de certains clients, dont l'Inde, le Pakistan et le Vietnam.
La mine Jeffrey a été rachetée le mois dernier par un consortium étranger qui s'est engagé à investir au moins 15 millions $ dans sa relance, à condition d'obtenir une garantie de prêt de Québec.
Avant de demander à la CRÉ de l'Estrie de se pencher sur l'avenir de la mine Jeffrey, le gouvernement Charest a notamment exigé la ratification d'une nouvelle convention collective par les travailleurs de l'entreprise.