Si de petits voleurs sont derrière plusieurs crimes, des organisations plus structurées commettent aussi ces vols, selon la SQ. " Il y a des réseaux ", dit le porte-parole Daniel Thibaudeau, sans donner plus de détails, prétextant des enquêtes en cours.
Michel Juneau-Katsuya, ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et président de la firme de sécurité The Northgate, affirme que le crime organisé est impliqué dans les vols de cuivre. " Des camions transportant du cuivre ont même été attaqués en Ontario ", dit-il.
Pire : selon la SQ, un vol de cuivre est à l'origine du meurtre d'un gardien de sécurité sur le site de l'ancienne mine Normandie de Saint-Joseph-de-Coleraine, au sud de Thetford Mines, en juillet 2010.
Le métal volé serait revendu au Canada et à l'étranger.
Les entreprises ayant du cuivre dans leurs installations peuvent limiter les vols en augmentant la surveillance sur leurs sites (gardiens, caméras, etc.) ou en dotant leurs équipements de dispositifs de repérage (GPS, système Boomerang). Mais les voleurs savent souvent comment contourner ces dispositifs, en transférant par exemple la cargaison volée dans un autre véhicule.
Les gouvernements ne doivent pas prendre le vol de cuivre à la légère. En 2008, le FBI, la police fédérale américaine, a publié un rapport (Copper Thefts Threaten U.S. Critical Infrastructure) dans lequel il soulignait que ces vols représentait un " risque pour la sécurité publique et la sécurité nationale ".