«C'est sûr que je m'ennuie de mes enfants, poursuit-il, mais quand je suis au travail, je me conditionne à le faire, en sachant qu'au retour à la maison, j'aurai plus de temps de qualité avec ma famille.» Et, pour communiquer, il y a Skype et FaceTime, ajoute-t-il.
Une attitude «positive»
Établi à Saint-Félicien, Daniel Lavoie, 50 ans, a eu sa propre PME de distribution, avant de se mettre à la recherche d'un nouveau défi. C'est sa conjointe qui a vu passer une offre d'emploi en FIFO à la mine de fer du Mont-Wright. «J'étais habitué de voyager», explique-t-il. Le FIFO, c'était un must pour lui, sinon, il n'aurait pas postulé. «Je ne voulais pas déraciner ma famille.» Trois enfants - 13, 9 et 6 ans - et sa conjointe qui vient de décrocher un poste important en démarrage d'entreprise. «Déménager à Fermont aurait été un trop gros sacrifice à lui demander», croit ce chef des préposés au concentrateur.
«On s'est dit : on l'essaie un an. Et ça va bien. Mes deux enfants plus vieux sont très autonomes. Le plus jeune commence à s'ennuyer après 9 ou 10 jours, mais quand j'arrive, c'est la fête ! Ma blonde est très indépendante, poursuit-il, et nous avons de bons voisins, alors cela me rassure.»
Daniel Lavoie «adore» son travail. «Je suis un gars avec une attitude positive», ajoute-t-il. Mais il avoue qu'un quart de travail de trois semaines d'affilée «serait trop long». M. Lavoie mentionne également l'expérience d'un ex-confrère de travail, lui aussi aussi en mode fly-in fly-out, qui a dû quitter «parce que ses enfants pleuraient tous les jours». La direction des ressources humaines d'AMMC n'a pu confirmer cette information, et malgré nos tentatives, l'ex-employé n'a pu être joint.
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