Les consommateurs des pays émergents stimulent la demande d’aluminium, affirme Rio Tinto

Publié le 06/04/2011 à 18:31, mis à jour le 07/04/2011 à 08:55

Les consommateurs des pays émergents stimulent la demande d’aluminium, affirme Rio Tinto

Publié le 06/04/2011 à 18:31, mis à jour le 07/04/2011 à 08:55

Par La Presse Canadienne

Les économies émergentes comme l'Inde, la Russie, le Brésil et la Chine, ainsi que les achats de téléphones cellulaires, de voitures et de maisons, continueront d'alimenter la demande à long terme pour les métaux essentiels, a estimé mercredi le président de Rio Tinto, Tom Albanese.

Lors d'un repas d'affaires, le chef de la direction de Rio Tinto, propriétaire du producteur d'aluminium Alcan, a déclaré que les marchés émergents allaient favoriser la demande pour ce métal.

"Comme c'est déjà le cas pour d'autres matières premières, les marchés émergents vont stimuler la consommation d'aluminium", a-t-il déclaré à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

M. Albanese s'attend à une croissance d'au moins quatre ou cinq pour cent de la demande mondiale pour l'aluminium au cours des deux prochaines décennies.

Le "monde numérique" créera une demande à long terme plus forte pour les métaux essentiels, tel l'aluminium, le minerai de fer et le cuivre, a ajouté M. Albanese, avant d'indiquer que cela entraînerait également une hausse des prix.

Selon le patron de Rio Tinto, environ 2,5 milliards de personnes veulent vivre comme le demi-milliard de consommateurs les plus privilégiés de la planète, ce qui se traduira par des achats de réfrigérateurs, de systèmes de climatisation, de voitures et de téléphones cellulaires, entre autres. La demande favorisera aussi des habitations plus grandes, ce qui sera également bénéfique pour l'aluminium, a-t-il poursuivi.

Mais même si l'avenir s'annonce prometteur pour l'aluminium, il existe actuellement un surplus d'offre au niveau mondial, a indiqué M. Albanese. Une fois que les mesures de relance économique ne seront plus en place, il est possible que les cours des matières premières soient soumis à davantage de volatilité et à d'importants écarts de variation, a-t-il expliqué.

M. Albanese a fait part de son inquiétude quant à une éventuelle pénurie de cuivre, mais n'a pas voulu dire si Rio Tinto pourrait se montrer intéressée à acquérir de tels projets.

Interrogé sur d'éventuels achats, M. Albanese a dit aimer le secteur de la potasse.

"J'ai dit aux géologues: "Allez trouver de la potasse", et si l'exploration nous permet d'en découvrir, ou si nous pouvons développer une telle ressource, ce serait quelque chose d'envisageable."

Le dirigeant croit que les marchés asiatiques de l'acier pourraient être une source de croissance pour Iron Ore of Canada, dans laquelle Rio Tinto possède une participation de 60 pour cent.

M. Albanese a en outre rappelé que son entreprise dépensait des millions de dollars pour moderniser ses alumineries au Québec et à Kitimat, en Colombie-Britannique.

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