Plusieurs multinationales du secteur minier ont récemment annoncé leurs intentions de mettre des projets sur la glace Photo: Bloomberg
Le Québec a beau profiter d'investissements records dans le secteur des mines et métaux selon les plus récentes données de l'Institut de la statistique du Québec, le ralentissement chinois pourrait entraîner une chute rapide de l'activité dans les prochains mois si le contexte économique continue de se détériorer.
Les signaux provenant de l'Australie, important baromètre du secteur minier en raison de ses liens commerciaux étroits avec la Chine, ont de quoi inquiéter.
L'Australie craint la fin du «boom minier» après l'effondrement des bénéfices de ses champions, Rio Tinto et BHP Billiton, et le gel d'importants projets, imputés au coup de frein de l'économie chinoise, qui mine la demande et les cours des matières premières.
Les analystes prédisaient depuis longtemps le crépuscule du miracle minier en Australie, au moins provisoire, sous l'effet d'une indigestion de l'ogre chinois.
La Chine est le premier partenaire commercial de l'Australie, un investisseur de premier ordre et un consommateur avide de charbon, de minerai de fer et de gaz naturel australiens.
Or, le tassement de sa croissance en Chine, actuellement à son rythme le plus faible depuis le premier trimestre 2009, a fait descendre les cours du minerai de fer sous la barre des 100$ US la tonne pour la première fois depuis deux ans et demi et ceux du charbon thermique à la moitié de leur niveau de 2008.
«La Chine ralentit, l'Inde ralentit, le Brésil ralentit. De ce fait les cours descendent alors que les coûts n'ont cessé d'augmenter en Australie ces dernières années», relève le directeur du cabinet Deloitte en Australie, Chris Richardson.
Plusieurs projets sur la glace, page 2