Selon lui, c’est en exploitant ses ressources que le Québec peut passer d’une situation déficitaire où il se trouve présentement à une où il générerait les 10 milliards de dollars supplémentaires dont il a besoin pour équilibrer son budget.
M. Binnion admet que son analogie à l’aide sociale ne sera pas appréciée de tous. Il croit cependant que la meilleure solution pour la province est comparable aux réformes de l’aide sociale: mettre en place un système de péréquations qui ne pénaliserait pas la province si elle développait ses matières premières.
Dans le Canada anglais, de plus en plus de voix s’élèvent contre le système de péréquations actuel, particulièrement à un moment où l’Alberta, une province riche, vit une période économique plus difficile.
En novembre dernier, par exemple, David Campbell chercheur à l’Institut de recherches en politiques publiques, avait dit que le Québec ne peut avoir le beurre en même temps que l’argent du beurre.
Le Québec, province considérée pauvre, retire des paiements de transfert : environ 8 G$, soit le huitième de ses revenus. Mais elle a toutefois fermé la porte à l’exploitation du gaz et du pétrole.
Pendant ce temps, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique, de même que Terre-Neuve, ont toutes ouvert la porte à l’exploitation de gaz de schiste chez elles. Ces provinces contribuent à la redistribution des richesses au Canada.
Ottawa doit réévaluer son programme de péréquations l’an prochain. Le ministre des Finances Jim Flaherty a toutefois indiqué qu’il ne prévoit pas apporter de changements majeurs au système actuel.