A cette augmentation de l'offre s'est ajoutée une certaine déception sur les marchés après une levée de dette publique en Italie, qui a attiré une faible demande de la part des investisseurs. L'euro est tombé au plus bas depuis 16 mois face au dollar, dont le raffermissement rend le brut moins attractif pour les acheteurs munis d'autres monnaies.
"Après avoir baissé vers les 98 dollars, le marché s'est calmé et s'est repris", a observé Tom Bentz. "La réalité, c'est qu'il se passe beaucoup de choses actuellement au Moyen-Orient et que le marché est nerveux. Quand les prix baissent, il n'y a d'importantes ventes derrière le mouvement. Les opérateurs préfèrent être positionnés à la hausse".
Le général Hassan Salami, numéro deux des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique iranien, a rejeté jeudi la mise en garde des Etats-Unis sur la fermeture du détroit stratégique d'Ormuz, par où transite entre un tiers et 40% du trafic pétrolier maritime mondial.
Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, le marché reste très attentif à la situation, même s'il "est arrivé à la conclusion que la probabilité d'une fermeture du détroit d'Ormuz était faible".