Le premier producteur d'or du monde, le canadien Barrick Gold a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 18% au premier trimestre, inférieur aux attentes, au moment où il fait face au gel de la construction de sa mine géante à la frontière entre le Chili et l'Argentine.

Le bénéfice net s'est élevé à 847 millions de dollars américains contre 1,04 milliard au premier trimestre 2012, selon un communiqué.

Le bénéfice par action a atteint 0,85 dollar contre 1,04 un an plus tôt, alors que les analystes tablaient sur 0,91 dollar.

Ces chiffres sont annoncés trois jours après le rejet par un tribunal chilien de l'appel de Barrick contre la décision du 10 avril de geler les travaux de construction de la mine d'or géante de Pascua Lama, prise à la demande de communautés locales qui invoquaient des normes environnementales.

« À Pascua Lama, nous travaillons pour répondre aux exigences environnementales et autres de la partie chilienne », indique le directeur général, Jamie Sokalsky, dans le communiqué.

Il précise toutefois qu'il « étudie toutes les alternatives à la lumière des incertitudes » découlant de la décision chilienne, invoquant « une approche disciplinée de l'allocation de capitaux ».

M. Sokalsky affirme par ailleurs que les efforts sur la gestion des coûts se sont traduits au premier trimestre par des « résultats financiers et opérationnels solides ».

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 3,44 milliards de dollars, en baisse de 5% sur un an.

La production d'or a légèrement baissé, à 1,79 million d'onces, contre 1,88 il y a un an, ainsi que les ventes, à 1,74 million d'onces contre 1,78 million.

Le coût total est monté à 561 dollars l'once contre 540 au premier trimestre 2012.

Barrick connaît actuellement une tension avec un groupe d'investisseurs institutionnels, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ces derniers contestent une prime d'embauche de 11,9 millions de dollars versée l'année dernière à un de ses administrateurs, John Thornton.

Enfin, en République Dominicaine, le président Danilo Medina presse Barrick Gold de renégocier un contrat d'exploitation aurifère de 2009, afin de l'adapter aux prix très élevés de l'or.