Photo : Bloomberg

L'Iran a lancé une mise en garde aux producteurs de pétrole du golfe Persique qui seraient tentés d'accroître leur production afin de compenser toute baisse des exportations de brut de Téhéran si ses ventes sont affectées par un embargo.

Plus récente salve tirée dans le cadre du différend opposant l'Occident à la république iranienne au sujet de son programme nucléaire, les propos du gouverneur iranien de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), publiés dimanche, ont été tenus alors que le ministre du Pétrole de l'Arabie saoudite niait que son pays entendait augmenter sa production pour répondre à la demande mondiale en cas de retrait du brut iranien du marché en raison de sanctions.

Les marchés mondiaux du pétrole sont préoccupés par la possibilité que l'Iran bloque le détroit d'Ormuz en guise de représailles à des sanctions nuisant à sa capacité de vendre son pétrole.

L'Arabie saoudite et d'autres producteurs de pétrole clés du golfe Persique ont récemment affirmé être prêts à fournir un approvisionnement stable et sûr en or noir.

L'agence de presse de la République islamique, IRNA, a rapporté dimanche que les États-Unis avaient fait parvenir un message à l'Iran au sujet de la sécurité dans le détroit d'Ormuz. Elle n'a pas donné de précisions à sujet, et Washington n'a pas immédiatement fait de commentaire.

Les États-Unis ont récemment imposé des sanctions ciblant la banque centrale de l'Iran et, par extension, la capacité des entreprises de raffinage à acheter et payer du brut. L'Europe envisage de décréter un embargo sur le pétrole iranien, tandis que le Japon, l'un des plus importants clients asiatiques de l'Iran, s'est engagé à acheter moins de pétrole de ce pays.

Les préoccupations sont nées du programme nucléaire de l'Iran. L'Occident maintient que l'Iran enrichit de l'uranium à des fins militaires, mais Téhéran affirme que son programme a des objectifs purement pacifiques.