Le secteur de la fabrication métallique industrielle recouvre la fabrication de produits métalliques, de machines et de matériel de transport (en excluant l'aérospatiale). On y retrouve un peu plus de 3 300 entreprises, soit 13 % de moins qu'en 2005. La moitié d'entre elles comptent moins de 10 employés. Un problème en soi, selon Frédéric Chevalier, directeur général du Réseau de la transformation métallique du Québec.
«Le secteur a besoin d'investissements pour devenir plus productif, mais c'est difficile de gérer de gros investissements ou d'agrandir le parc machine quand on est une très petite entreprise, dit-il. Se regrouper ou se consolider permettrait de voir émerger des joueurs générant de plus grosses marges de profit, pouvant donc aller de l'avant avec de plus gros investissements.»
Cette difficulté touche notamment les quelque 800 ateliers d'usinage du Québec, lesquels pourraient bénéficier d'une grande automatisation en s'équipant d'appareils comme des fraiseuses numériques, par exemple. «Ceux qui le font deviennent très productifs, poursuit Frédéric Chevalier. Nétur, à Saint-Bruno, concurrence même les fabricants de l'Europe de l'Est dans leurs pays.»
Un contexte difficile
Pour sa part, l'industrie métallurgique, dont l'activité principale consiste à fondre et à affiner les métaux ferreux et non ferreux, comprend 124 établissements employant plus de 20 000 personnes. Plus de 60 % d'entre elles travaillent pour les quatre géants que sont Alcoa, ArcelorMittal, Glencore Xstrata et Rio Tinto.
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