Pour les manifestants, la mine de Kumtor, poids lourd de l'économie kirghize et plus important investissement étranger dans le pays, devrait être nationalisée.
Selon eux, la concession au groupe canadien s’est faite grâce aux précédents présidents, Askar Akaïev et Kourmanbek Bakïev, tous deux soupçonnés de corruption et renversés par des soulèvements populaires.
La compagnie canadienne a envoyé une lettre au gouvernement kirghize rappelant qu'elle avait déjà payé 1,2 G$ en taxes locales et s'impliquait aussi dans le soutien aux écoles de la région.
Après la coupure de l'alimentation électrique, la police a interpellé 92 personnes, selon le procureur général du Kirghizstan, provoquant la colère de milliers de Kirghizes qui ont réclamé vendredi leur libération.
Environ 3 000 manifestants se sont rendus dans le village où se trouvaient les personnes arrêtées, bloquant les routes, occupant des bâtiments administratifs et retenant pendant quelques heures un responsable régional en otage.
Des heurts ont alors éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre, qui ont usé notamment de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser la foule. Les manifestants ont lancé des pierres sur les policiers.
Impact sur les écosystèmes