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Une coalition formée de groupes issus du milieu des affaires et de syndicats a offert son appui mercredi au projet d'inversion de la Ligne 9 d'Enbridge, soutenant que cette initiative maintiendrait près de 2000 emplois dans le secteur pétrochimique au Québec et réduirait la dépendance de la province au pétrole provenant de l'extérieur de l'Amérique du Nord.
Enbridge prévoit inverser le flot d'un tronçon du pipeline entre Montréal et Westover, en Ontario, et faire passer la capacité de l'oléoduc de 240 000 à 300 000 barils par jour. Rétablir le sens d'écoulement originel de la Ligne 9 permettrait aux raffineries de Montréal et de Lévis d'avoir accès au pétrole produit à partir des sables bitumineux de l'Ouest canadien.
Construit dans les années 1970, le pipeline servait au départ à transporter du pétrole de l'est vers l'ouest. Le flot a toutefois été inversé il y a une vingtaine d'années afin de répondre aux exigences du marché de l'époque. Enbridge doit maintenant obtenir une approbation réglementaire pour que la Ligne 9 puisse retrouver son sens d'écoulement d'origine.
Les organisations environnementalistes ont mis sur pied une campagne contre le projet d'inversion, en faisant valoir qu'il s'agit d'une façon pour l'industrie des sables bitumineux de se doter d'installations lui permettant d'exporter sa production vers l'est.
La Fédération des chambres de commerce du Québec, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, le Conseil du patronat du Québec et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain comptent parmi les associations ayant accepté de se joindre à la coalition.