Les clients d'Hydro-Québec devront assumer une partie de la commande financière que le gouvernement a imposée à la société d'État dans son budget du mois dernier.
Hydro-Québec a déposé mercredi auprès de la Régie de l'énergie une demande pour hausser ses tarifs de 3,3 pour cent à partir du 1er avril. Cet été, elle réclamait plutôt une augmentation de 2,9 pour cent.
Afin de faciliter le retour à l'équilibre budgétaire, le gouvernement de Pauline Marois veut accroître le dividende annuel d'Hydro. Pour y parvenir, le premier budget du ministre des Finances Nicolas Marceau a ordonné à la société d'État de supprimer 2000 postes.
Recourant à un décret, Québec a aussi fixé à 1,46 milliard $ les coûts annuels d'exploitation d'Hydro pour 2013-14, soit 30 millions $ de plus que ce que prévoyait l'entreprise. C'est pour éponger ce bond artificiel de ses dépenses qu'Hydro-Québec demande désormais une hausse plus élevée de ses tarifs.
Il y a de très bonnes chances que la Régie entérine l'augmentation de 3,3 pour cent puisque le gouvernement a obligé l'organisme réglementaire, dans son décret, à respecter sa volonté sans effectuer son analyse habituelle.
Il faudra voir si des clients mécontents envisageront de poursuivre le gouvernement pour avoir dépouillé la Régie de ses pouvoirs.