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Les entreprises productrices du gaz de schiste pourront poursuivre leurs activités d'exploration pendant que se dérouleront les consultations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) dont le gouvernement a annoncé la création dimanche au parc national du Mont-Saint-Bruno.
C'est devant une quarantaine de manifestants en colère que le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, et la vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, en ont fait l'annonce.
Le gouvernement mettra également sur pied trois comités de liaison pour travailler à l'élaboration d'une loi sur les hydrocarbures, que la ministre Normandeau a promis pour le printemps 2011.
Mais auparavant, afin de tenter de discipliner une industrie aux pratiques que la ministre Normandeau a qualifiées de « totalement inacceptables », le gouvernement demandera aux entreprises de signer des protocoles d'entente dès cet automne. Actuellement, les entreprises cognent aux portes des propriétaires terriens en leur demandant de louer une parcelle de terrain pour explorer la possibilité d'exploiter le gaz de schiste.
Les deux ministres ont tous deux insisté sur la situation de dépendance énergétique dans laquelle se trouve présentement le Québec afin de justifier la nécessité d'aller de l'avant dans ce dossier. « Notre gouvernement croit que c'est important de mettre en valeur le gaz du Québec parce que nous sommes dépendants à 100 pour cent des réserves de l'Ouest canadien », a plaidé Nathalie Normandeau, qui considère que cette filière pourrait permettre de créer entre 6000 et 10 000 emplois.
Pierre Arcand a quant à lui rappelé que « dans le cas du gaz de schiste, la position gouvernementale depuis 2006, c'est d'appuyer cette industrie-là pour le futur du Québec ».
Scepticisme
La décision du gouvernement a satisfait l'Union des producteurs agricoles, la Fédération québécoise des municipalités et l'Union des municipalités du Québec, qui l'ont toutes trois exprimé par voie de communiqué dimanche.
Le député péquiste Scott McKay, qui a assisté à l'annonce, a eu une réaction similaire.
« Je suis agréablement surpris qu'il y ait un BAPE, on le réclamait depuis des mois. Par contre, ce qui a été évident aujourd'hui, c'est que, malgré l'annonce faite par le gouvernement, le forage de gaz de schiste va continuer comme si de rien n'était », a affirmé le nouveau porte-parole péquiste en matière des mines .
