Le projet de loi du ministre Blanchet devrait trouver une oreille attentive dans les rangs de la Coalition Avenir Québec (CAQ). «Notre position a toujours été très claire, dit Jean-François Del Torchio, porte-parole du parti, en entrevue avec LesAffaires.com. Tant que la technologie ne permet pas une exploitation sécuritaire, on est en faveur d’un moratoire.»
Le Parti libéral du Québec se montre plus sceptique. «On pense que c’est une opération de camouflage pour sortir des ondes le ministre de l’Éducation supérieure Pierre Duchesne, dont le sommet sur l’éducation est en train de déraper», dit Charles Robert, porte-parole de l’aile parlementaire des libéraux.
Selon les libéraux, la réglementation actuelle a déjà pour effet de créer un moratoire, en attendant les résultats de l’EES. «Nous pensons qu’il ne veulent pas être confrontés à des informations scientifiques qui pourraient les pousser à prendre des décisions difficiles, considérant les valeurs d’Yves-François Blanchet et de Martine Ouellet, qui se sont déjà clairement prononcés contre les gaz de schiste», ajoute Charles Robert.
Après l'élection de l'automne dernier, la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Martine Ouellet, avait évoqué des possibilités de conflit d'intérêts au sein des membres du comité de suivi de l'EES.
Sur son compte Twitter, le ministre Blanchet a quant à lui déclaré que «rien ne milite présentement pour le gaz de shale, pas même l'économie».
Avec la Presse canadienne