Les opposants à l'extraction et à l'exploitation du gaz de schiste en France appellent à des manifestations, ce week-end, à Paris et dans plusieurs départements du sud de la France concernés par des projets de forage, malgré le recul du gouvernement sur ce dossier.
La mobilisation contre ces projets, qui font notamment craindre une pollution importante des nappes phréatiques, n'a cessé de prendre de l'ampleur ces dernières semaines, avec des protestations émanant tant des écologistes et de la gauche que d'élus locaux de droite.
Cette levée de boucliers a entraîné la suspension par le gouvernement des permis d'exploration délivrés à plusieurs groupes pétroliers et le dépôt au Parlement de projets de loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste en France.
La proposition visant "à abroger les permis exclusifs de recherches d'hydrocarbures non conventionnels et à interdire leur exploration et leur exploitation sur le territoire national", doit être examinée par le Parlement à partir du 10 mai.
Par ailleurs, le 4 février dernier, les ministères du Développement durable, de l'Économie et de l'Industrie ont lancé une mission conjointe "afin d'éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des hydrocarbures de roche-mère (gaz et huiles de schiste)", qui devrait rendre ses conclusions finales fin mai.
Les opposants se félicitent de l'attitude du gouvernement, à un an de l'élection présidentielle, mais précisent dans un communiqué qu'ils attendent avec impatience l'abrogation de la totalité des permis signés et l'abandon de tous les permis en attente de signature.
