"Ce produit est actuellement fabriqué en très faible quantité, a relaté John Williams. Or, à la fin de cette année ou au début de l'an prochain, nous pourrons en fabriquer une tonne par jour!"
Domtar met à l'essai d'autres innovations, en plus d'envisager une entrée sur le marché des papiers tissu. Bien sûr, rien ne garantit que ces initiatives seront couronnées de succès.
"Il faut embrasser quelques grenouilles avant qu'un prince n'apparaisse!" a illustré M. Williams.
Dividende
L'entreprise a par ailleurs fait état mercredi d'une hausse de 40 pour cent de son dividende trimestriel, qui passera de 25 à 35 cents par action. Elle bonifiera également son programme de rachat d'actions, dont l'enveloppe atteindra désormais 600 millions $ US, contre 150 millions $ US jusqu'ici.
"Nous remettrons la plus grande partie de nos liquidités à nos actionnaires si nous ne trouvons rien de mieux à faire avec celles-ci", a affirmé M. Williams, en promettant de faire preuve de circonspection quant à d'éventuelles acquisitions.
"Cette industrie, malheureusement, a la réputation d'acheter (des actifs)
à un prix élevé et de les revendre à bas prix, alors nous devons être prudents pour ne pas tomber dans ce piège", a-t-il illustré.
En 2010, Domtar a multiplié par dix ses profits hors éléments exceptionnels. Quant aux flux de trésorerie, ils ont dépassé la marque du milliard de dollars US un record.
L'entreprise a ainsi pu réduire sa dette de plus de 900 millions $ US, racheter pour 114 millions $ US de ses actions et instaurer un dividende. Domtar calcule que le rendement total de ses actions a atteint 42 pour cent en 2010, soit bien davantage que ses concurrents.
Plus important fabricant nord-américain de papier fin, Domtar emploie quelque 8500 personnes au Canada, aux États-Unis et outre-mer.
En fin d'après-midi, mercredi, l'action de Domtar s'échangeait à 90,14 $, en hausse de 0,8 pour cent, à la Bourse de Toronto. En deux ans, le titre a progressé de plus de 450 pour cent.