Amiante: des épidémiologistes de plusieurs pays en réclament le bannissement

Publié le 24/07/2012 à 16:25

Amiante: des épidémiologistes de plusieurs pays en réclament le bannissement

Publié le 24/07/2012 à 16:25

Par La Presse Canadienne
Québec n'a d'ailleurs pas caché son biais en faveur de l'industrie en annonçant qu'il prêterait 58 millions $ pour relancer la mine Jeffrey, à Asbestos, surtout pour fins d'exportation, décision qui a vivement déçu les épidémiologistes.

"La décision du gouvernement québécois est une démonstration honteuse d'une indifférence absolue face à la science et d'une prise de position immorale qui porterait atteinte à la santé publique à l'échelle internationale", a laissé tomber le docteur Soskolne. "Le Canada ne devrait pas extraire de l'amiante et ensuite tromper des gens, particulièrement des gens vulnérables dans des parties du monde en développement, en leur faisant croire que l'amiante peut être utilisée de façon sécuritaire."

De passage à Montréal pour y annoncer une série de subventions dans le domaine culturel, le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, a toutefois défendu l'approche canadienne.

"Notre gouvernement a toujours prôné l'approche d'une utilisation sécuritaire de la fibre chrysotile non seulement dans l'exploitation mais dans l'utilisation aussi. C'est une politique qui a été façonnée au cours des 30 dernières années. Il y a moyen d'utiliser cette fibre de façon sécuritaire. Mais je comprends également les nombreux défis auxquels fait face l'industrie à l'heure où l'on se parle."

Le ministre Paradis a d'ailleurs reconnu que le principal défi résidait dans le contrôle de l'utilisation par des pays tiers et il n'a pas été en mesure d'avancer des garanties fermes en ce sens.

"Dans le projet de la mine Jeffrey, évidemment il y aurait des ententes qui seraient signées avec les clients pour une utilisation sécuritaire. Il y aurait du contrôle de fait. Maintenant, moi je ne suis pas en mesure de vous dire ce qui en est exactement et ce qui retournera dans l'avenir mais oui, la politique d'utilisation sécuritaire existe. Ça peut être fait de façon correcte mais il faut que ce soit aussi appliqué non seulement au niveau de l'extraction mais au niveau de l'utilisation et de la manutention. On l'a fait ici au Canada, mais ça doit se faire ailleurs dans le monde."

D'autre part, le comité international d'épidémiologistes souhaite que soient rendus publics des inventaires précis des bâtiments contenant de l'amiante, en particulier les écoles et les bâtiments fréquentés par des enfants.

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