L'usine a cessé sa production de papier la semaine dernière, pour la première fois de son histoire centenaire.
Le premier ministre Williams soutient que la fermeture de l'usine brise un engagement conclu en 1905 avec la province, qui a accordé à AbitibiBowater un accès au bois et à l'électricité tant et aussi longtemps que l'entreprise menait des opérations d'usinage et d'exploitation forestière.
AbitibiBowater s'est opposée à son expropriation et a estimé, dans un document déposé la semaine dernière auprès de la commission américaine des valeurs mobilières (SEC), que la valeur de la dépossession s'établissait à environ 300 millions $.
Le géant du papier a menacé d'intenter des poursuites judiciaires, affirmant que les mesures gouvernementales violent l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
L'action d'AbitibiBowater a reculé mardi de 8 cents, soit 11 pour cent, pour clôturer à 65 cents à la Bourse de Toronto.