La province a adopté une loi en toute hâte, mardi, afin d'exproprier l'entreprise de ses droits d'hydroélectricité, ses droits d'utilisation de l'eau et ses droits de coupe dans la région de Grand Falls-Windsor, au coeur de Terre-Neuve.
Saint-Jean a agi de la sorte quelques jours après que l'entreprise eut annoncé la fermeture d'une usine centenaire située dans le centre de la province, ce qui entraînera près de 800 mises à pied.
Les actifs expropriés appartiendront à Nalcor, une société de la Couronne récemment établie. Ces actifs incluent des barrages et des centrales électriques.
Rien n'indique que le projet du gouvernement permettra de préserver les quelque 800 emplois perdus dans le secteur de Grand Falls-Windsor.
"Nous sommes étonnés de cette décision, surtout quand on sait que cette expropriation sans précédent de droits de propriété et d'actifs ne tient pas compte de la fermeture annoncée de l'usine de Grand Falls ni des besoins de ses 750 employés", a déclaré mercredi David Paterson, président et chef de la direction d'AbitibiBowater, après la fermeture des marchés.
"Nous avons réitéré au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador notre intention de discuter de l'aliénation de nos actifs et de nos droits d'une manière harmonieuse tout en protégeant les intérêts de nos actionnaires, de nos créanciers, de nos employés et de toutes les autres parties prenantes dans la société", a-t-il ajouté.
AbitibiBowater pourrait poursuivre Terre-Neuve
Publié le 18/12/2008 à 00:00
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