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La Côte-Nord est ébranlée par la décision de la minière américaine Cliffs Natural Resources de mettre en veilleuse la mine de fer Scully, à Wabush, au Labrador. La fermeture entraîne la mise à pied de 400 employés terre-neuviens et d’une centaine d’employés québécois à Sept-îles affectés au transbordement du fer.

«C’est un moment très, très difficile, qui va faire très mal à l’économie de Wabush, et de Labrador City» a signalé Steve Charest, directeur général de la division Pointe-Noire de Cliffs Natural Ressources, responsable des activités de la mine dans l’Est du Canada.

Cliffs exploite aussi une mine près de Fermont, au Québec, à Lac Bloom. Elle emploie près de 500 personnes. Pour l’instant, cette mine n’est pas menacée. Elle produit six millions de tonnes de concentré de fer par année, dans le cadre de la phase 1 de son expansion.

Mais la direction la surveille de près et exige des gains de productivité, sinon elle sera à risque, explique M. Charest. «Nous devons continuer à améliorer notre productivité et espérer que le prix du fer demeurera élevé», dit M. Charest. Les coûts comptants de la mine du Lac Bloom s’élèvent à environ 90US$ la tonne. «Si le prix du fer descend sous la barre du 100$ US, nous serons menacés», poursuit M. Charest.

La décision de fermer la mine Wabush a été annoncée mardi et est motivée par des «difficultés financières qui étaient insurmontables», a-t-on indiqué depuis le siège social de Cliffs Natural Resources à Cleveland.

Mais depuis que le fonds d'investissement Casablanca Capital a pris une participation de 5,2% dans Cliffs (200MUS$), les supputations circulaient sur la fermeture d’activités canadiennes.

Les dirigeants de Casablanca n’ont pas caché vouloir «transformer» la minière et la rendre plus performante pour ses actionnaires. Depuis un an, la valeur de l’action de Cliffs a chuté de 45%.

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