TV : affrontement entre spécialisées et généralistes

Publié le 05/05/2009 à 00:00

TV : affrontement entre spécialisées et généralistes

Publié le 05/05/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

Après les chaînes généralistes privées et la télévision d'Etat, c'était au tour des télévisions spécialisées de faire valoir leur point de vue au comité du Patrimoine sur l'avenir de la télévision au pays lundi.

Il y a deux semaines, le pdg de Quebecor Media, Pierre Karl Péladeau, avait plaidé devant le même comité pour que des chaînes généralistes privées comme TVA aient accès aux redevances versées par les câblodistributeurs. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) s'y est toujours refusé car il craint que cela fasse augmenter le prix des abonnements à la télévision câblée et, par ricochet, pénalise les consommateurs.

L'organisme de réglementation a néanmoins accepté d'ouvrir le débat en raison des difficultés financières auxquelles font actuellement face les télédiffuseurs généralistes à travers le pays.

Dans son témoignage lundi, le président du conseil d'Astral Media, André Bureau, a soutenu qu'il ne fallait pas accéder à la demande des chaînes généralistes, qui selon lui souhaitent récolter une part de gâteau auxquelles elles n'ont pas droit.

"On a pris les risques, on a du succès. Pourquoi (les médias conventionnels) viendraient-ils nous chercher nos revenus s'ils n'ont pas été capables, eux, d'avoir autant de succès. Je ne vois pas pourquoi ce serait à nos dépens", s'est insurgé M. Bureau.

Tout comme le président de Corus Entertainment, John Cassaday, il a souligné l'importance de faire preuve de prudence avant de modifier les règles du jeu de l'industrie, faute de quoi l'équilibre dans le paysage télévisuel canadien serait menacé.

"Il est fort possible que nous ayons atteint un point où il est nécessaire de repenser les règles du système. Toutefois, durant 40 ans, nous avons eu le souci constant de maintenir cet équilibre; nous devrions donc agir avec prudence", a noté M. Bureau.

M. Cassaday a pour sa part insisté sur le fait que le succès de la télévision canadienne dans son ensemble était intimement lié au succès de ses chaînes spécialisées.

Selon lui, l'industrie télévisuelle au pays n'est pas au bord du précipice, comme d'autres ont pu plaider, mais il est temps que le gouvernement élabore un plan stratégique pour en assurer sa vitalité.

Comparaissant également au comité permanent du Patrimoine lundi, la pdg de Télé-Québec, Michèle Fortin, a insisté sur la nécessité d'inclure les télévisions éducatives dans le débat. Les chaînes comme Télé-Québec remplissent un mandat important, a-t-elle fait valoir, mais manquent de ressources, notamment pour adapter leur contenu à la plateforme Internet.

La Fédération des télévisions communautaires du Québec a elle aussi demandé à ce qu'on ne l'oublie pas et a suggéré que soit créé un fonds entièrement destiné aux télévisions communautaires, qui font souvent beaucoup avec peu de moyens.

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