La Gazette est un des plus vieux quotidiens du Québec. Photo : Bloomberg.
La décision de Canwest Global Comunications de placer sa division de journaux sous la protection de la Loi sur la faillite est «une triste et évidente preuve que la concentration de la propriété des médias n'est pas une bonne chose pour les consommateurs, les employés et les actionnaires», selon Peter Murdoch, vice-président, médias, du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP).
«Ces journaux sont rentables, mais sont encombrés par l'énorme endettement de propriétaires trop ambitieux», soutient M. Murdoch.
«Comme les procédures en vertu de la Loi peuvent durer des mois, il est trop tôt pour dire quelle en sera l'issue finale. Mais, le syndicat sera là pour s'assurer que les employés concernés ne payeront pas le prix des erreurs commises par les propriétaires», ajoute le haut-dirigeant du SCEP, qui représente quelque 1 800 travailleurs des journaux de Canwest Global.
Un effet dévastateur sur la communauté anglophone
«Ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle. Si jamais la Gazette devait, un jour, arrêter de paraître, cela aurait un effet dévastateur sur la communauté anglophone de Montréal, et même de toute la province québécoise», dit Peter Trent, maire de Westmount.
Bien entendu, il n’est pas encore question de fermeture du quotidien montréalaise. Mais, la situation difficile qu’il connaît en ce moment attriste profondément le maire. «Le quart de la population de l’île de Montréal est anglophone. S’il n’y avait plus la Gazette, il y aurait un grand vide que les petits journaux de quartier anglophones ne pourraient pas combler», estime-t-il.
M. Trent souligne, lui aussi, que le drame est que la Gazette paye le prix d’investissements hasardeux effectués par les Asper. «La Gazette est sûrement rentable, mais pâtit de l’endettement faramineux de Canwest Global depuis l’acquisition de publications telles que le National Post», dit-il.
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