Sans-fil: Vidéotron s'oppose à l'arrivée des opérateurs mobiles virtuels

Publié le 03/10/2014 à 12:58

Sans-fil: Vidéotron s'oppose à l'arrivée des opérateurs mobiles virtuels

Publié le 03/10/2014 à 12:58

Par La Presse Canadienne

L'arrivée d'opérateurs de téléphonie mobile virtuels (MVNO) dans le paysage canadien ne permettrait pas d'accroître la concurrence dans le secteur du sans-fil, croit la présidente et chef de la direction de Vidéotron, Manon Brouillette.

Au dernier jour des audiences du Conseil canadien de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sur l'examen des services sans fil mobiles de gros, vendredi, cette dernière a exhorté l'organisme fédéral à ne pas se laisser "leurrer" par cette piste de solution.

Les MVNO louent des services d'accès auprès d'entreprises de télécommunications sans fil dotées d'installations.

Mme Brouillette a affirmé que Vidéotron en avait fait l'expérience avant de lancer son propre réseau, en 2010, et que la filiale de Québecor (TSX:QBR.B) n'avait que 60 000 abonnés sur le marché québécois.

Elle a ainsi réfuté les arguments du président et chef de la direction de Cogeco Câble (TSX:CCA), Louis Audet, qui avait plaidé pour ce genre de modèle, la semaine dernière, avant le début des audiences du CRTC.

M. Audet faisait valoir qu'il y avait actuellement environ 800 opérateurs virtuels à travers le monde et que l'adoption de ce modèle au Canada inciterait plusieurs entreprises à se lancer dans le secteur du sans-fil.

Le patron de Cogeco Câble souhaitait une réglementation qui permettra, à des conditions déterminées, l'accès obligatoire aux réseaux sans-fil des compagnies existantes.

Toutefois, Mme Brouillette estime qu'il serait "prématuré" et "illogique" de favoriser les MVNO, puisque cela viendra "contrecarrer" la capacité des nouveaux entrants à attirer de nouveaux clients nécessaires pour assurer leur rentabilité.

La dirigeante de Vidéotron a également réitéré sa volonté de voir Ottawa réviser sa politique sur les frais d'itinérance, qui sont facturés à une entreprise ayant recours au réseau d'une autre compagnie afin d'offrir du service sans fil dans des zones qui ne sont pas couvertes par son spectre de fréquences.

C'est, selon Mme Brouillette, ce qui permettrait l'arrivée d'un quatrième joueur à l'échelle nationale afin de concurrencer Rogers (TSX:RCI.B), Bell (TSX:BCE) et Telus (TSX:T) _ qui contrôlent près de 90 pour cent du marché.

L'examen du CRTC vise à déterminer si le marché des services sans fil mobiles de gros est suffisamment concurrentiel et, dans la négative, quelles mesures réglementaires sont nécessaires pour atteindre cet objectif.

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