«Le Devoir» se prévaut à son tour du statut d’organisation journalistique enregistrée

Publié le 19/10/2023 à 11:53

«Le Devoir» se prévaut à son tour du statut d’organisation journalistique enregistrée

Publié le 19/10/2023 à 11:53

Par La Presse Canadienne

«Si Le Devoir n’existait pas, il faudrait l’inventer!», a affirmé le directeur du quotidien, Brian Myles. (Photo: La Presse Canadienne)

À son tour, le quotidien Le Devoir se place sous le parapluie fédéral des organismes à but non lucratif pouvant émettre des reçus pour des dons. 

Le Devoir a ainsi annoncé jeudi avoir obtenu le statut d’organisation journalistique enregistrée (OJE), ce qui lui confère certains avantages fiscaux, notamment cette capacité de remettre des reçus officiels qui permettront aux donateurs de reporter les montants accordés sur leurs déclarations d’impôt. Aussi, le quotidien bénéficiera désormais d’une exemption d’impôt sur ses revenus.

Comme l’ensemble des médias d’information, le quotidien fondé en 1910 par Henri Bourassa souffre des baisses importantes des revenus publicitaires, dont les géants du web se sont accaparés.

Le Devoir rejoint ainsi La Presse et les six quotidiens de la Coopérative nationale de l’information indépendante (Le Soleil, La Tribune, Le Nouvelliste, Le Droit, Le Quotidien et La Voix de l’Est), qui sont, entre autres, parmi les bénéficiaires du statut d’OJE.

Le Devoir était déjà tributaire d’un important soutien philanthropique par le biais de l’organisme Les Amis du Devoir, créé en 1916, mais ses donateurs ne pouvaient déduire leurs contributions. Cet organisme sera dissous puisque les dons seront maintenant perçus directement par le quotidien lui−même.

La direction espère que ce statut lui permettra d’élargir sa base de donateurs et note qu’il lui sera aussi désormais possible de recevoir également des dons d’organismes de bienfaisance reconnus. Parallèlement, Le Devoir maintiendra son modèle d’abonnements payants tant pour l’édition papier que sur le web, un modèle que sa direction dit vouloir défendre «farouchement».

«Si Le Devoir n’existait pas, il faudrait l’inventer! Nous avons la certitude d’être là pour des lecteurs et lectrices fiers de faire partie de notre communauté de valeurs. Par l’abonnement ou le don, ils nous envoient le même message: continuez. C’est la plus belle marque de reconnaissance que nous pouvons espérer», a affirmé le directeur du quotidien, Brian Myles, par voie de communiqué.

Le quotidien évolue depuis sa fondation sous le chapeau juridique de La Fiducie Le Devoir. La transformation annoncée jeudi l’oblige à modifier sensiblement sa structure juridique et, en conséquence, ses actionnaires institutionnels et privés «ont accepté la conversion de leurs actions privilégiées en prêt pour une somme équivalente à leur contribution initiale. Ce faisant, ils ont renoncé à toute possibilité d’avoir droit à des dividendes, au rachat ou au reliquat en cas de liquidation ou de dissolution», précise-t-on dans le communiqué.os

Cette nouvelle structure fait toutefois en sorte que les actionnaires, parmi lesquels on compte le Syndicat de la rédaction, «conservent leur droit de vote et leur siège au conseil d’administration du Devoir».

Pierre Saint−Arnaud, La Presse Canadienne

 

 

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