La Presse supprime son édition du dimanche

Publié le 15/06/2009 à 00:00

La Presse supprime son édition du dimanche

Publié le 15/06/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

Le président et éditeur de La Presse, Guy Crevier, a rencontré ses employés, lundi après-midi, pour leur faire part de la situation financière du quotidien.

Il espère réduire ses coûts globaux de l'ordre de 26 millions $, dont la moitié dans ses coûts de main-d'oeuvre.

Entre autres moyens d'économiser, il mettra fin de façon définitive à l'édition du dimanche du quotidien, et ce après l'édition du 28 juin.

M. Crevier, qui a rencontré les journalistes des autres médias après avoir fait sa présentation à ses employés, espère s'entendre avec les syndicats d'ici septembre quant aux moyens à adopter pour atteindre l'objectif souhaité.

Cyberpresse n'est pas touché.

Pour ce qui est des autres quotidiens du groupe Gesca - Le Soleil, La Tribune, La Voix de l'Est, Le Droit, Le Nouvelliste et Le Quotidien - M. Crevier, qui est également président de Gesca, a indiqué qu'ils n'étaient pas touchés par un même plan de réduction. Il a toutefois souligné que ceux-ci cherchent toujours de nouvelles façons d'accomplir certaines tâches.

"Ca fait quatre ans qu'on pilote à chaque année des programmes de départs volontaires dans les autres journaux. C'est sûr que les autres journaux sont affectés aussi par une baisse de revenus, mais ils n'ont pas une structure de coûts qui est aussi élevée que La Presse. Et ils vont devoir revoir, comme tout le monde va devoir revoir ses méthodes de travail: comment on fait la cueillette des annonces classées, comment on organise la production du journal. Tout le monde va devoir revoir ça. Il n'y a pas de programmes de réduction de dépenses dans les autres journaux. Les gens travaillent sur des modèles, pour voir est-ce qu'on peut faire les choses de façon différente", a expliqué M. Crevier.

La direction de La Presse affirme que "toutes les mesures adoptées s'appliqueront à l'ensemble du personnel, y compris les cadres".

Dans un communiqué, la direction ajoute aussi qu' "après les mesures de réduction des dépenses, nos employés bénéficieront de conditions de travail comparables à celles que l'on retrouve dans les grands journaux du Canada".

M. Crevier a justifié ce plan de réduction des dépenses par le contexte difficile qui affecte tous les médias _ une baisse des revenus publicitaires et la concurrence d'Internet qui rend de l'information disponible à moindre coût _ ainsi que par les difficultés financières du régime de retraite de l'entreprise.

"On a un problème; on fait face au problème et j'ai confiance qu'on va le régler", a-t-il commenté sur un ton optimiste.

Syndicats

Du côté syndical, on voulait d'abord étudier les chiffres livrés par la direction avant de décider de l'attitude à adopter.

La présidente du Syndicat des travailleurs de l'information de La Presse, Hélène De Guise, croit que l'employeur veut notamment rogner du côté des vacances et de la semaine de quatre jours.

Lorsqu'interrogé à ce sujet, M. Crevier n'a toutefois affiché aucune préférence et a souligné que les moyens choisis pour atteindre l'objectif seraient négociés de bonne foi avec les différents syndicats de La Presse.

"On vient de recevoir toutes ces informations. Pour l'instant, on va les analyser. On va évaluer l'ensemble de la situation. Là, M. Crevier en a fait un portrait. On va aussi vérifier toutes ces données-là, vérifier les chiffres, faire les analyses. Et, à partir de là, on va s'asseoir aux tables de négociation et on va négocier nos conditions de travail", a commenté Mme De Guise.

Les conventions collectives des syndiqués de La Presse sont échues depuis le 31 décembre dernier.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.