D'autres mises à pied chez Transcontinental

Publié le 12/06/2009 à 00:00

D'autres mises à pied chez Transcontinental

Publié le 12/06/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
L'entreprise n'a pas précisé si ces licenciements, divulgués discrètement jeudi, allaient être effectués aux Etats-Unis ou au Canada.

Au cours de la période terminée le 30 avril, les revenus de la division américaine de publipostage de Transcontinental ont plongé de 50 pour cent par rapport au trimestre correspondant de l'an dernier, en raison surtout des difficultés du secteur financier. Au premier trimestre, la baisse avait été de 30 pour cent.

Du côté de l'impression commerciale aux Etats-Unis, les revenus ont décliné d'environ 15 pour cent au deuxième trimestre, alors qu'ils avaient baissé de huit ou neuf pour cent au premier trimestre.

Depuis le mois de novembre, l'entreprise montréalaise a supprimé 1400 postes, dont environ 300 au Québec. On prévoit désormais qu'un total de 1750 personnes perdront leur emploi, soit 250 de plus que les 1500 licenciements prévus jusqu'ici.

Transcontinental prévoit désormais que ses mesures de restructuration lui procureront des économies récurrentes de 100 millions $ par année, dont 75 millions $ pendant l'exercice en cours. Jusqu'ici, on comptait épargner 75 millions $ par année à terme et 50 millions $ en 2008-2009.

"Nous allons exploiter un Transcontinental beaucoup plus léger et efficace lorsque nous sortirons de la récession", a soutenu le président et chef de la direction de l'entreprise, François Olivier, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers, jeudi.

Au deuxième trimestre, Transcontinental a déclaré une perte nette de 144,3 millions $ (1,79 $ par action) comparativement au bénéfice net de 36,9 millions $ (45 cents par action) engrangé il y a un an.

La perte comprend plusieurs charges non récurrentes qui ont totalisé près de 200 millions $, notamment des dépréciations d'actifs, des radiations d'écart d'acquisition et des coûts de restructuration découlant des suppressions de postes. Hormis ces éléments, le bénéfice net se serait élevé

à 30,2 millions $ (37 cents par action), contre 34,1 millions $ l'an dernier (42 cents par action).

Les revenus trimestriels ont reculé de cinq pour cent pour atteindre 563,4 millions $.

"Dans le contexte actuel, en excluant les éléments inhabituels, il s'agit de résultats encourageants qui dénotent une amélioration par rapport au premier trimestre", a assuré M. Olivier.

Il reste que les revenus ont reculé dans les deux principales divisions de l'entreprise, soit l'impression commerciale (moins huit pour cent) et le secteur des journaux (moins quatre pour cent). Le chiffre d'affaires du secteur des communications-marketing a tout de même crû de cinq pour cent.

Transcontinental s'attend à ce que son deuxième semestre soit meilleur que le premier, grâce notamment à l'entrée en vigueur de deux nouveaux contrats octroyés par Rogers Communications (TSX:RCI.B) et celui visant l'impression du San Francisco Chronicle.

Après avoir été menacé de fermeture cet hiver, ce quotidien a obtenu des concessions de la part de ses employés et doit commencer à utiliser la nouvelle imprimerie construite par Transcontinental au cours des prochaines semaines. L'imprimeur est actuellement en pourparlers avec d'autres journaux californiens afin de leur vendre les services des nouvelles installations.

Transcontinental a refinancé pour 625 millions $ de dette au cours du trimestre et prévoit conclure d'autres ententes semblables prochainement. L'agence de notation Standard & Poor's a néanmoins abaissé sa cote de crédit, qui est passée de BBB à BBB-.

L'action de Transcontinental a clôturé jeudi à 9,16 $, en baisse de deux cents, à la Bourse de Toronto.

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