Guy Crevier soutient que les annonceurs qui ont vu La Presse+ se sont montrés impressionnés. Une trentaine d'agences de publicité sont actuellement en mesure de produire du contenu spécifiquement pour le produit.
La Presse espère créer une version pour les tablettes Android d'ici la fin de l'année, mais ne s'engage pas fermement compte tenu du fait qu'aucune d'entre elles ne se démarque du lot pour l'instant. L'iPad demeure de loin la tablette la plus populaire.
«On va attendre encore quelques mois, a indiqué M. Crevier. On va regarder laquelle des tablettes Android est vraiment en train de prendre du marché au Québec.»
Le contenu des quotidiens régionaux du groupe Gesca (Le Soleil, Le Droit, La Tribune, Le Nouvelliste, Le Quotidien, La Voix de l'Est) ne sera pas intégré à La Presse+ pour l'avenir prévisible. «On va commencer par faire un succès de La Presse», a affirmé Guy Crevier.
Par ailleurs, aucune version pour téléphones intelligents n'est prévue. L'entreprise estime que les écrans de ces appareils sont trop petits pour permettre d'exploiter pleinement les possibilités de La Presse+.
Comme il n'existe actuellement aucun outil pour mesurer l'audience de La Presse+, Gesca promet d'en développer un en partenariat avec les annonceurs. Quand ce sera fait, les tarifs publicitaires évolueront avec le nombre de personnes qui téléchargeront la version iPad chaque semaine.
Drew McReynolds, analyste du secteur des médias chez RBC Marchés des capitaux, qui n'avait pas vu La Presse+ mercredi, s'est montré mi-figue, mi-raisin à son sujet.
"Le concept me paraît intéressant, mais il reste expérimental pour l'instant, a-t-il dit au cours d'un entretien téléphonique. Il reste à voir jusqu'à quel point ce contenu pourra générer de nouveaux revenus."
Le groupe Gesca est une filiale de Power Corp. qui est l'un des propriétaires de La Presse Canadienne.