Cossette se retrouve dans le rouge

Publié le 05/08/2009 à 00:00

Cossette se retrouve dans le rouge

Publié le 05/08/2009 à 00:00

Pour la même période l’an dernier, Cossette avait rapporté des profits de 2,2 millions de dollars, ou 13 cents par action.

L’agence a déclaré un revenu brut de 52,1 millions de dollars pour le trimestre, en baisse de 22,5% comparativement aux 67,2 millions de dollars rapportés à la même période au cours de l’exercice précédent.

La perte nette de Cossette comprend une perte de valeur d’un écart d’acquisition de 10,5 millions de dollars et la provision fiscale additionnelle de 6,4 millions de dollars.

La récession frappe

Cossette confirme que la situation économique a affecté négativement les besoins de ses clients en termes de publicité et de services de marketing. «Au cours de l’exercice 2009, le taux de croissance de nos revenus a diminué comparativement à la même période en 2008 et, en raison de l’évolution rapide de la conjoncture économique, nous avons moins de visibilité que nous avons eue historiquement quant aux dépenses des clients à court terme», peut-on lire dans le rapport.

L'agence garde toutefois confiance de redresser la barre. «Bien que je ne puisse être satisfait du ralentissement de notre croissance interne, le marché a été moins porteur que ce que nous avions prévu. Grâce à toutes les mesures que nous avons prises, nous anticipons un retour à la profitabilité et, avec la reprise de l’économie, revenir à notre profitabilité historique», a affirmé le président du conseil et chef de la direction et président de Cossette Claude Lessard.

L'entreprise rapporte d'ailleurs avoir réduit sa dette de 39 millions de dollars au 30 septembre 2008 à 4,1 millions de dollars au 30 juin 2009.

Consulter le rapport trimestriel

Le point sur Cosmos

Hier, Cossette a annoncé avoir adopté un régime de droits des actionnaires visant à empêcher deux de ses anciens dirigeants de prendre le contrôle de l'entreprise montréalaise en accumulant progressivement des actions.

En vertu du nouveau régime, entré en vigueur mardi, Cossette se donne le droit de mettre en vente des actions de la société "à la moitié du prix du marché", dans le but évident de diminuer l'importance de l'actionnariat de l'entité formée par les deux ex-dirigeants, baptisée Cosmos. Evidemment, cette émission de nouvelles actions à bas prix se ferait au détriment de l'ensemble des actionnaires de Cossette.

"Le conseil (d'administration) est d'avis qu'une prise de contrôle rampante (`creeping takeover') nuirait aux meilleurs intérêts des actionnaires et ne serait pas dans le meilleur intérêt de la compagnie", a déclaré Cossette dans un communiqué.

"Le régime (de droits des actionnaires) donne au conseil un outil efficace pour contrer une tentative de prise de contrôle sous forme d'acquisition progressive d'actions sans offre", a-t-on ajouté, en assurant que la mesure n'empêcherait pas "qu'une offre soit faite à tous les actionnaires pour toutes leurs actions".

Toutefois, pour qu'une offre d'achat soit "autorisée" par le conseil, son initiateur doit, en vertu du nouveau régime, obtenir la cession d'au moins 50 pour cent de toutes les actions qu'il ne détient pas déjà.

Au cours d'un entretien téléphonique, mardi, Marcel Barthe, vice-président, stratégie d'entreprise, chez Cossette, a expliqué que la mesure, qu'il a qualifiée de "préventive", avait simplement pour but de préserver la possibilité que d'autres firmes puissent présenter des offres d'achat pour l'entreprise, ce qui serait impossible si un groupe dominait l'actionnariat.
M. Barthe a dit ne pas détenir de preuves à l'effet que Cosmos accumule des actions de Cossette, mais n'a il pas voulu exclure cette possibilité. Il a tenu à rappeler que Cosmos n'avait pas encore déposé d'offre d'achat en bonne et due forme pour Cossette.

Cosmos, piloté par François Duffar, ex-président de Cossette, et Georges Morin, ancien vice-président au développement des affaires de l'agence, a proposé le mois dernier de racheter toutes les actions de l'entreprise au prix de 4,95 $ chacune.

Les partenaires de Cosmos, parmi lesquels on trouve également Jean Monty, président de la firme d'investissement Libermont et ancien pdg de BCE (TSX:BCE), le Français Daniel Bernard, président de Provestis et président du conseil du groupe de quincaillerie européen Kingfisher, de même qu'un "fonds international de capital-investissement privé qui gère plusieurs milliards de dollars", probablement américain, détiennent environ 18,7 pour cent du capital-actions de Cossette.

Le Groupe Cosmos a également conclu une convention de blocage avec le principal actionnaire de Cossette, Burgundy Asset Management, de sorte qu'il contrôle 29,8 pour cent des actions de l'entreprise.

Le porte-parole de Cosmos, Claude Bédard, n'a pas voulu commenter l'initiative de Cossette mardi, soulignant qu'elle était "complexe".

Plus tôt dans la journée, Cossette avait annoncé que le comité spécial mis en place pour examiner la proposition de Cosmos avoir retenu les services de la banque d'affaires BMO Marchés des capitaux et du cabinet d'avocats Ogilvy Renault, alors que Cossette est représentée par Fasken Martineau.

Marcel Barthe a indiqué que le comité n'était pas encore rendu à l'étape de solliciter des offres d'achat pour faire concurrence à la proposition de Cosmos.

L'action de Cossette a clôturé à 5,20 $ mardi, en hausse de trois pour cent, à la Bourse de Toronto.

Avec PC

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