Cossette: «La guerre des égos doit finir»

Publié le 14/08/2009 à 00:00

Cossette: «La guerre des égos doit finir»

Publié le 14/08/2009 à 00:00

Assis confortablement dans son bureau, Ronald Mayers s’inquiète de ce qui déroule chez Cossette. Ce pilier de Valeurs mobilières Desjardins International est à ce point préoccupé qu'il se lance à son tour dans la mêlée.

Premier constat : la chicane de famille est néfaste pour les actionnaires de la société. « Ce type de transaction est mauvais pour la santé de la firme », rappelle-t-il, ajoutant que les employés, les clients et les actionnaires sont plongés tête première et contre leur grés dans l’incertitude. Ronald Mayers ne mâche pas ses mots : «Ils sont pris en otage !»

Il assure qu’il ne penche ni pour le clan de François Duffar, qui est à la tête du Groupe Cosmos, ni pour celui de Claude Lessard, pdg de Cossette. « Moi, je prends le parti des actionnaires que je représente et dont je gère les portefeuilles… c’est tout ! » s’exclame-t-il, sans vouloir préciser la part de Cossette que ceux-ci détiennent. « Tout ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est que nous ne faisons pas partie du top 10 ».

Pour lui, « la guerre des égos doit finir ». Il ne faudrait pas que les principaux intéressés – François Duffar et Claude Lessard – oublient qu’ils « n’ont pas d’obligations financières envers leur égo, mais qu’ils en ont à l’égard des actionnaires », rappelant que contrairement au premier si les deuxièmes se sentent floués, ils peuvent monter aux barricades.

Comment sortir de l’impasse ? «Il est nécessaire que le comité spécial (formé par le Conseil d’administration de Cossette) s’assoit pour discuter avec Cosmos. Et il doit le faire le plus tôt possible. Les actionnaires doivent savoir que les différents partis font tout ce qu’ils peuvent pour eux ».

Il ajoute : « L’important n’est pas qu’ils arrivent à une entente, mais qu’on sache que l’offre de Cosmos est réellement étudiée» en fonction du bien des actionnaires et que le dossier avance.

Rappelons qu’à l’heure actuelle, aucune discussion n’a encore été entamée entre le comité spécial, responsable d’étudier les opportunités qui s’offrent à l’entreprise, et le Groupe Cosmos.

Ronald Mayers soutient que Cossette devrait faire les premiers pas. Cosmos a bougé, du coup la balle est actuellement dans le camp de la plus importante agence de publicité au Canada.

En contre partie, il rappelle que Cosmos n’a toujours pas fait d’offre publique d’achat préférant faire une proposition d’offre. « S’ils sont vraiment sérieux, ils devraient officialiser l'offre », indique-t-il.

Les deux camps doivent établir le dialogue « immédiatement », conclut-il.

À CONSULTER : DOSSIER SPÉCIAL COSSETTE

 

 

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